5i.
EPIGRAMME ATTRIBUÉE A DIOPHANTE.
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« quotiescumque velis multiplicatus semper eumdem uiiitatum
« numerum refert, quales sunt numeri 5 et 6... Ex præstitulis
« quæsita assequere si sumpseris i5 congios 8 drachmis et
« 21 cong-ios 5 drachmis, unde fit :
« 8 x i5 + 5 x 21 = 225 = (i5) 2
« i5 + 21 — 36 = (6) 2 . »
Mais Diophante ne connaît nullement cette condition que les
carrés à former appartiennent à ceux que produisent les nom
bres appelés sphériques par Nicomaque et par ses imitateurs.
D’ailleurs, cette appellation n’a jamais eu un caractère scienti
fique et elle n’appartient nullement à la lang-ue mathématique ;
enfin, Nicomaque lui-même n’a jamais été jusqu’à se servir d’une
expression aussi sing-ulière que celle de o-çaîpov TexpàYwvov.
L’explication proposée par M. Cougny pèche à d’autres ég-ards :
TCoioima au vers 5 serait employé à tort, car le premier carré ne
sert plus en rien à la formation du second; xx-naà^evov rXeupav
deviendrait une cheville maladroite, puisque ce serait ce second
carré, et non pas sa racine, qui serait ég-al à la somme des conges.
Ajouterai-je que, dans cette explication, le problème devient,
au point de vue mathématique, d’une facilité qui le met tout à
fait au-dessous de l’ordre de ceux que traite Diophante, puisque
les carrés pourraient être choisis sans aucune condition pour la
rationalité des inconnues?
En fait, tel que l’arithméticien grec l’a posé et résolu, ce pro
blème qui couronne son livre V, un des plus difficiles, est d’une
assez grande complication, en raison surtout du choix du nom
bre 60 comme Ainsi que je l’ai déjà indiqué, une solution
en entiers n’est possible que si le nombre en question a certaines
valeurs bien déterminées, dont les plus faibles sont i5, 57, 63.