52. SUR LES ÉPIGRAMMES ARITHMÉTIQUES. 445
Le premier paraît perdu par suite d’une omission, car le scholie
sur 3a B renvoie au problème précédent, et, dans la série S, on
ne retrouve aucune autre épigramme du même type dont on
puisse disposer pour l’identifier avec le numéro manquant. Pour
les trois autres, l’absence de scholies sur les numéros 36, 37 et 39
de la série M ne permet pas de faire des conjectures assurées;
mais on peut croire qu’ils se retrouvent, par exemple, dans les
épigrammes 11 D S, 12 D S, i3 D S (les n os 48 à 5i S y ont pro
bablement été introduits bien après la première formation de la
série), et il semble, d’autre part, que le défaut de scholies prouve
que le recueil primitif de Métrodore ne dépassait pas le nu
méro 33 M. Les épigrammes suivantes y auront été ajoutées avant
Constantin Cephalas, mais après la rédaction des scholies, qui
peuvent remonter à Métrodore lui-même.
Quant aux épigrammes, il me semble résulter de cette discus
sion que celles qui font partie de la série de Métrodore ne doivent
nullement être considérées comme étant nécessairement de ce
poète; le fait qu’il avait tout d'abord emprunté la première à un
recueil évidemment antérieur prouve suffisamment que son rôle a
été surtout, sinon exclusivement, celui d’un compilateur.
Socrate est, d’autre part, un épigrammatiste passablement
ancien, puisque Diogène Laërce le mentionne; eu égard à la com
position actuelle de la série S, il est difficile de préciser ce qui
lui appartient en réalité, mais il me semble qu’on doit tout au
moins lui attribuer les quatre premières pièces. Les épigrammes
de ce genre avaient été négligées par Méléagre et Philippe, de
même que le recueil de Métrodore le fut par Agathias; mais il est
clair qu’en dehors des anthologies principales, il devait circuler
dans l’antiquité un certain nombre de suites d’épigrammes réu
nies d’après leurs sujets. C’est au moins avec trois suites de ce
genre que Constantin Cephalas a formé son XIV e livre, et il a,