Full text: Sciences exactes dans l'antiquité (2)

53. — i8 9 4. 
UN FRAGMENT DES MÉTRIQUES DE HÉRON 
Dans son édition de Pappus, Hultsch a publié (yoI. III, 
praef. xvii-xxi, 1189-1165) le début des Prolégomènes à la Syn 
taxe de Ptolémëe, qui, dans certains manuscrits, sont anonymes, 
dans d’autres sont attribués à Pappus ou encore à Diophante. 
En réalité, ces Prolégomènes ont été compilés, principalement 
d’après Pappus et Théon, par un auteur postérieur à Syrianus 1 
(cinquième siècle de notre ère), mais qui doit avoir vécu à Alexan 
drie et paraît devoir être rattaché à l’école d'Ammonius, le fils 
d’Hermias. Ainsi, il qualifie Ptolémée de &sîoç (divin) ; ce n’est 
donc pas un chrétien ; etc. 
Dans la partie inédite de ces Prolégomènes, j’ai rencontré un 
fragment des Métriques de Héron, que je crois d’autant plus 
intéressant de publier qu’il s’agit de l’extraction approchée de la 
racine d’un nombre non carré parfait, c’est-à-dire de la question 
pour laquelle Eutocius (Comm. in dim. circuli Archimedis, p. 270, 
Heiberg) renvoie précisément aux Métriques de Héron, en même 
[Cp. plus loin, n° 54, et t. III, n os 76 et 79.] 
1. Il attribue à ce philosophe, le maître de Proclus, d’avoir inventé, pour 
faciliter la division d’une fraction sexagésimale simple par une autre, par 
exemple de 120"' par 24o IV , de substituer au dividende et au diviseur leurs 
quotients par un facteur commun. Preuve singulière des lacunes que, dans 
l’antiquité, présentait l’enseignement classique pour le calcul.
	        
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