54* FRAGMENT INÉDIT DES MÉTRIQUES DE HERON D’ALEXANDRIE. 453
cle, professait à Alexandrie, où il eut Eutocius pour disciple. Si,
comme il semble bien, c’est de l’exemplaire de la Syntaxe appar
tenant à Héliodore que dérive notre manuscrit 2 390, on peut lui
attribuer les Prolégomènes, qui, en tout cas, sont dus à quelqu’un
du même temps et de la même école, et qu’Eutocius a très pro
bablement connu.
Jusqu’ici, on n’a publié du texte des Prolégomènes que le début
et la partie concernant la théorie des isopérimètres (dans l’édition
de Pappus de Hultsch, vol. III, préf. xvn-xxi, 113g-1165) ainsi
qu’un fragment sur la multiplication et la division des nombres
sexagésimaux b C’est de la partie inédite qui fait suite que je
tire le passage dont je donne la traduction (ms. gr. 23go, fol. 9
verso, 2 e colonne). [Voir p. 449-]
Avec les notations modernes, soient : A = a 2 + r un nombre
non carré parfait, a une valeur approchée de la racine, r positif
ou négatif, Héron enseigne de prendre pour y A la nouvelle
valeur approchée
C’est identiquement le procédé de Barlaam et de Rhabdas, dont
l’antiquité est ainsi démontrée. Bien plus, on peut dire que ce fut
le seul procédé classique chez les Grecs, quels que soient les arti-
1. Opusculum de multiplicatione et divisione se xag esi molibus Dio-
phanto vel Pappo attribuendum, primum edidit et notis illustravit C. Henry.
Halle, Schmidt, 187g. Cette publication est très fautive et à peu près inuti
lisable.