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SUR THÉON DE SMYRNE.
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PAUL TANNERY. MEM. SCIENT. — IL
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fois, dans les manuscrits, les nombres de myriades ne sont qu’en
partie écrits au-dessus de la lig ne ; ce sont plutôt les symboles de
la myriade qui ont disparu, et ils ne semblent pas avoir été régu-
lièrement doublés ou triplés.
Revenons à la fin du premier passage. Au lieu de les
manuscrits donnent (avant le nombre bien conservé) gtouL'cov, qu’il
fallait maintenir en sous-entendant gova&o.;. Quant à l’énoncé de
la fraction qui suit le nombre entier, M. Dupuis a fort bien vu
qu’il devait être fait d’après l’usagée gTec, en employant des
termes ayant pour numérateur l’unité; mais il n’y avait qu’à
suivre le manuscrit, où on lit aisément : L.' TeGGapaxoGTo&iov, c’est-
à-dire ri ¡y. t gu TSGGapootoGToAuov, soit | ^, ce qui fait précisément ^.
La forme TeGGapaxoGTo&uov est amplement garantie pour les Byzan
tins (car le prototype devait être écrit en abrégé ¡¿fi") par Tptootoa-
to&uqv dans Nicomaque (voir l’index de l’édition Hoche, Teub-
ner, 1866) 4 .
De même dans le second passage (D, 210, 19), pour la frac
tion qui complète le nombre représentant le quatorzième du cube
du diamètre de la terre, M. Dupuis a restitué xal tîjjugu kocl Tecma-
pazai^ezaTov. Les deux xai sont de trop (T2GGocpsGx,ai,^éxa.Tov, comme
à la ligne précédente, serait préférable). Quant à la suite de la
lacune que présentent les manuscrits en cet endroit, il vaudrait
peut-être mieux la laisser apparente que d’essayer des restitu
tions insuffisamment justifiées comme forme.
1. Le mot IveizojTÔv, pour me paraît, au contraire, sans exemple; Nico
maque dit er/vOUTép.ovov.
(Extrait de la Revue de Philologie, t. XVIII, 1894, pp. i45-i52.)