Full text: Sciences exactes dans l'antiquité (2)

554 
MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY. 
tirer d’une autre source ce qu’il dit de Carpos, et cette source 
peut être simplement un scholie sur Archimède, où le titre de 
l’ouvrage cité n’était pas donné. 
En tout cas, l’assertion de Carpos n’est point révoquée en doute 
par Pappus, et il n’y a pas lieu de la considérer, avec K. Tittel, 
comme erronée. Carpos a nié l’existence d’ouvrages d’Archimède 
touchant la mécanique pratique, snuf celui qui décrivait la cons 
truction de la célèbre sphère du Syracusain. Il pouvait très bien 
considérer comme géométriques les écrits d’Archimède sur la sta 
tique, d’autant que si lui-même, au témoignage de Pappus, s’atta 
chait aux applications de la géométrie, c’était, semble-t-il, en se 
maintenant aussi au point de vue théorique. 
C’est ainsi que, d’après Jamblique (dans Simplicius in Phys. 
Aristot., éd. Diels, p. 60), il avait rattaché la quadrature du 
cercle à la description d’une certaine ligne qu’il appelait ex. 
xtvvicew; ; suivant toute probabilité, il s’agit de la cycloïde. 
En somme, rien ne nous oblige à rapprocher Carpos d’Antioche 
de l’école des mécaniciens qui florissait à Alexandrie avant l’ère 
chrétienne et dont le caractère est nettement pratique, malgré les 
excursions qu’elle a pu faire sur le terrain de la géométrie. Rien 
n’empêche qu’il ait vécu au temps de Héron ou un peu après lui, 
au premier ou au second siècle de l’ère chrétienne, et c’est ce qui 
reste le plus plausible. 
(Extrait de la Revue de Philologie, t. XXII, 1898, 
PP- 9 3 '97-)
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.