RAPPORT ANHARMONIQUE li’UN FAISCEAU DE QUATRE PLANS 97
Papelieh. — Ex. Géom. mod.., V.
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Troisième démonstration. — i° Supposons d’abord que les
droites L, L' soient dans un même plan P, qui rencontre A au
point 0. Le faisceau de droites (O.ABCD), situé dans le plan P,
est coupé par la droite L' aux points A', B', C', D' et 1 on a
(ABCD) = (A'B'C'D').
2° Supposons maintenant que L, L' ne soient pas dans un
même plan. En joignant un point quelconque de L à un point
quelconque de L', nous obtenons une nouvelle sécante L", qui
rencontre les plans P lt P. 2 , P 3 , P 4 aux points A", B", C", D".
Gomme L et L" sont dans un même plan, on a
(ABCD) = (A"B"C"D") ;
comme L' et L" sont dans un même plan, on a
(A'B'C'D') = (A"B"C"D");
on en déduit
(ABCD) = (A'B'C'D').
Ce théorème peut encore s’énoncer de la façon suivante :
123. Si Von coupe un faisceau de quatre plans P t , P 2 , P 3 , P i par une
sécante quelconque L, qui rencontre ces plans aux points A, B, C, D
respectivement, le rapport anharmonique (ABCD) a une valeur cons
tante, quelle que soit la sécante.
124. Cette valeur constante est appelée le rapport anharmonique
du faisceau dans l'ordre PiP 2 P 3 P/,.; on le représente par l’écriture
(PjP 2 P3P4), ou encore par (A.a^yS), A désignant l’axe du faisceau,
et oc, ¡3, y, S étant des points choisis d’une manière quelconque
respectivement dans les plans P t , P 2 , P 3 , P 4 .
On a donc par définition
(PiPaPgPi) = (A.apyS) = (ABCD).
125. Il en résulte qu’un faisceau de quatre plans (comme
un ensemble de quatre points en ligne droite, ou un faisceau
de quatre droites) admet vingt-quatre rapports anharmoniques,
dont six seulement sont différents, cinq d’entre eux étant fonc
tions du sixième.