RAPPORT AN HARMONIQUE DE QUATRE POINTS
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12. On voit ainsi que les six rapports anharmoniques consi
dérés sont en général distincts, et que si l’on connaît la valeur
de l’un quelconque d’entre eux, on connaît aussi la valeur des
cinq autres. En d’autres termes, cinq de ces rapports sont
fonctions du sixième.
On peut alors dresser le tableau suivant des valeurs des
vingt-quatre rapports anharmoniques de quatre points quel
conques :
(ABCD) = (CDAB) = (BADC) = (DCBA) = p,
(ACBD) = (BDAC)— (CADB) = (DBCA) = 1 — P ,
(CABD) = (BDCA) = (ACDB) = (DBAC) = t— 1 —,
1 p
(BACD) = (CDBA) = (ABDC) = (DCAB) = -,
(B CAD) = (ADBC) = (CBDA) = (DACB) = 1 — i,
(CBAD) = (ADCB) = (B CDA) — (DABC)
Voici un exercice qui intéressera le lecteur familiarisé avec
la théorie des équations algébriques.
13. Former l'équation du sixième degré qui admet pour racines les
six rapports anharmoniques de quatre points.
Nous avons vu (il) qu’à toute valeur a d’un des rapports
1
correspondent la valeur - et la valeur 1 — a.
Par conséquent, l’équation cherchée doit être telle que si
y
elle admet la racine a, elle admet aussi les racines - et 1 — a.
a
Nous voyons déjà que cette équation est réciproque.
De plus, deux racines telles que a et 1 — a sont racines d’un
trinôme de la forme x 2 — x + A, en posant X=a(l— a); par
conséquent, le premier membre de l’équation cherchée sera le
produit de trois trinômes analogues, et cette équation pourra
s’écrire
(x 2 — x + X) (x 2 — x + g) (x 2 — x H- v) — 0,
ou, en ordonnant par rapport à x 2 — x,
(x 2 — x) 3 H- A (x 2 — x) 2 + B fx 2 — x) H- C = 0,