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RAPPORT ANHARMONIQUE
points D', D". Tout revient à établir que D', D" sont confondus.
En coupant les deux faisceaux par la sécante AB, nous avons
(O. A 1 A 2 A 3 A 4 ) — (ABCD'),
(O'.a^aXH^abcd").
Comme les premiers membres sont égaux par hypothèse, les
seconds le sont aussi; on a donc
(ABCD') = (ABCD"),
et ceci montre que les points D', D" sont confondus. Par suite,
la droite BC passe par le point D.
Ces deux théorèmes sont corrélatifs, c’est-à-dire ils se dédui
sent l’un de l’autre par polaires réciproques ou d’après le
principe de dualité. Cela résulte immédiatement de ce qu’on a
vu au n° 55.
Nous les utiliserons fréquemment dans ce qui va suivre pour
résoudre un très grand nombre d’exercices.
Nous commencerons par démontrer deux théorèmes célèbres
déjà établis précédemment : le théorème des triangles homo-
logiques (II, 24) et les théorèmes de Pascal (II, 25) et de
Brianchon (IV. 83).
69. Triangles homologiques. — Soient deux triangles ABC,
A'B'C', situés dans un même plan ; désignons par oc le point de rencontre
des côtés BC, B'C', par [3 celui de CA, C'A', par y celui de AB, A'B'.
1° Si les droites AA', BB', CC' sont concourantes, les points oc, ¡3, y
sont en ligne droite.
2° Réciproquement, si les points oc, P, y sont en ligne droite, les
droites AA', BB', CC' sont concourantes.
Nous avons vu (IV, 77) que ces deux propriétés sont corréla
tives : nous donnerons néanmoins une démonstration directe
de chacune d’elles.
1° Supposons que les droites AA', BB', CC' passent par un
même point O.
Soient D et D' les points où les côtés AB et A'B' rencontrent
la droite OCC'. Si nous coupons le faisceau (O.AByD) par les
sécantes AB, A'B', nous avons
(AByD) = (A'B'y D'),