DE S ADI CARNOT. 9.Ô
On peut donc poser en thèse générale que la puissance motrice est
en quantité invariable dans la nature, qu’elle n’est jamais, à propre
ment parler, ni produite, ni détruite. A la vérité, elle change de forme,
c’est-à-dire qu’elle produit tantôt un genre de mouvement, tantôt un
autre; mais elle n’est jamais anéantie.
D’après quelques idées que je me suis formées sur la théorie de la
chaleur, la production d’une unité de puissance motrice nécessite la
destruction de 2,70 unités de chaleur.
Une machine qui produirait 20 unités de puissance motrice par kilo
gramme de charbon devrait anéantir — X 2,70 de la chaleur développée
0 7000 11
par la combustion; -°- X 2 -’"- = —— environ, c’est-à-dire moins de - 1 —
1 7000 1000 100
(Chaque unité de puissance motrice ou dynamie représentant le
poids de 1 mètre cube d’eau élevé à 1 mètre de hauteur.)
Expériences à faire sur la chaleur et la puissance motrice.
Répéter l’expérience de Rumford sur le forage d’un métal dans l’eau,
mais mesurer la puissance motrice consommée en même temps que la
chaleur produite; mêmes expériences sur plusieurs métaux et sur le
bois.
Frapper un morceau de plomb en plusieurs sens, mesurer la puis
sance motrice consommée et la chaleur produite. Mêmes expériences
sur d’autres métaux.
Agiter fortement de l’eau dans un barillet ou dans un corps de