Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

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RÉFLEXIONS 
son usage une faible partie; enfin les tremblements de terre, les érup 
tions volcaniques reconnaissent aussi pour cause la chaleur. 
C’est clans cet immense réservoir que nous pouvons puiser la force 
mouvante nécessaire à nos besoins; la nature, en nous offrant de 
toutes parts le combustible, nous a donné la faculté de faire naître en 
tous temps et en tous lieux la chaleur et la puissance motrice qui en 
est la suite. Développer cette puissance, l’approprier à notre usage, 
tel est l’objet des machines à feu. 
L’étude de ces machines est du plus haut intérêt, leur importance 
est immense, leur emploi s’accroît tous les jours; elles paraissent 
destinées à produire une grande révolution dans le monde civilisé. 
Déjà la machine à feu exploite nos mines, fait mouvoir nos navires, 
creuse nos ports et nos rivières, forge le fer, façonne les bois, écrase 
les grains, file et ourdit nos étoffes, transporte les plus pesants far 
deaux, etc.; elle semble devoir un jour servir de moteur universel et 
obtenir la préférence sur la force des animaux, les chutes d’eau et les 
courants d’air. Elle a, sur le premier de ces moteurs, l’avantage de 
l’économie; sur les deux autres, l’avantage inappréciable de pouvoir 
s’employer en tous temps et en tous lieux, et de ne jamais souffrir 
d’interruption dans son travail. 
Si quelque jour les perfectionnements de la machine à feu s’étendent 
assez loin pour la rendre peu coûteuse en établissement et en combus 
tible, elle réunira toutes les qualités désirables, et fera prendre aux arts 
industriels un essor dont il serait difficile de prévoir toute l’étendue. 
Non-seulement, en effet, un moteur puissant et commode, que l’on 
peut se procurer ou transporter partout, se substitue aux moteurs déjà 
en usage, mais il fait prendre aux arts où on l’applique une exten 
sion rapide, il peut même créer des arts entièrement nouveaux. 
Le service le plus signalé que la machine à feu ait rendu à l’Angle 
terre est, sans contredit, d’avoir ranimé' l’exploitation de ses mines 
de houille, devenue languissante et qui menaçait de s’éteindre en 
tièrement à cause de la difficulté toujours croissante des épuisements 
et de l’extraction du combustible (^ ). On doit mettre sur le second 
( ‘) On peut affirmer que l’extraction de la houille a décuplé en Angleterre depuis l’inven 
tion des machines à feu. Il en est à peu près de môme de l’extraction du cuivre, de l’étain
	        
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