SUR LA PUISSANCE MOTRICE DU FEU.
45
Cherchons maintenant à évaluer la quantité de chaleur employée à
donner ce résultat, c’est-à-dire la quantité de chaleur passée du corps A
au corps B.
Le corps À fournit :
i° La chaleur nécessaire pour porter la température de i kilogramme
d’air de zéro à o°,ooi;
2° La quantité nécessaire pour maintenir à ce degré o°,ooi la tem
pérature de l’air lorsqu’il éprouve une dilatation de
i i
116 + 267
La première de ces quantités de chaleur étant fort petite par rapport
à la seconde, nous la négligerons. La seconde est, d’après le raisonne
ment de la page 24, égale à celle qui serait nécessaire pour accroître
de 1 degré la température de 1 kilogramme d’air soumis à la pression
atmosphérique.
D’après les expériences de MM. Delaroche et Bérard sur la chaleur
spécifique des gaz, celle de l’air est, à poids égaux, 0,267 de celle de
l’eau. Si donc nous prenons pour unité de chaleur la quantité néces
saire pour élever de 1 degré 1 kilogramme d’eau, celle qui sera néces
saire pour élever de 1 degré 1 kilogramme d’air aura pour valeur
0,267. Ainsi la quantité de chaleur fournie par le corps A est
0,267 unités.
C’est là la chaleur capable de produire 0,000000672 unités de puis
sance motrice par sa chute de 0,001 à zéro.
Pour une chute mille fois aussi grande, pour une chute de 1 degré,
la puissance motrice sera à très-peu près mille fois la première, ou
0,000372.
Si maintenant, au lieu de 0,267 unités de chaleur, nous employons
1000 unités, la puissance motrice produite sera donnée par la proportion
0,267 1000
0,000372 X
d’où
_ ^7 2
267
,395 unités.
Ainsi 1000 unités de chaleur, passant d’un corps maintenu à la tem-
■PMMB
mmm
mm