Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

RÉFLEXIONS 
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mais elle ne se trouve pas à la même hauteur dans l’échelle thermomé 
trique. Il aurait fallu, pour faire une comparaison exacte, évaluer la 
puissance motrice développée par la vapeur formée à i degré et con 
densée à zéro; il aurait fallu, en outre, pouvoir connaître la quantité 
de chaleur contenue dans la vapeur formée à i degré. 
La loi due à MM. Clément et Desormes, et rapportée ci-dessus, 
page 36, nous fournit cette donnée. La chaleur constituante de la va 
peur d’eau étant toujours la même, à quelque température que la vapo 
risation ait lieu, s’il faut 55o degrés de chaleur pour vaporiser l’eau 
déjà amenée à ioo degrés, il en faudra 55o+ioo ou 65o pour vapo 
riser le même poids d’eau prise à zéro. 
En faisant usage de cette donnée et raisonnant d’ailleurs absolument 
comme nous l’avons fait pour l’eau à ioo degrés, on trouve, ainsi qu’il 
est facile de s’en assurer, 
i, 290 
pour la puissance motrice développée par 1000 unités de chaleur agis 
sant sur la vapeur d’eau entre 1 degré et zéro. 
Ce nombre se rapproche plus que le premier de 
1,395. 
Il n’en difïère plus que de erreur qui n’est pas hors des limites pré 
sumables, eu égard au grand nombre de données de diverses espèces 
dont nous avons été forcés de faire usage pour arriver à ce rapproche 
ment. Ainsi se trouve vérifiée, dans un cas particulier, notre loi fonda 
mentale ( 1 ). 
Nous examinerons un autre cas, celui où l’on fait agir la chaleur sur 
la vapeur d’alcool. 
Les raisonnements sont ici absolument les mêmes que pour la vapeur 
d’eau; les données seules changent. 
L’alcool pur bout sous la pression ordinaire à 78°, 7 centigrades. 
1 kilogramme absorbe, d’après MM. Delaroche et Bérard, 207 unités 
(') On trouve (Annales de Chimie et de Physique, juillet 1818, p. 294) dans un Mémoire 
de M. Petit une évaluation do la puissance motrice de la chaleur appliquée à l’air et à la 
vapeur d’eau. Cette évaluation conduit à attribuer à l’air atmosphérique un grand avantage; 
mais elle est due à une méthode tout à fait incomplète de considérer l’action de la chaleur.
	        
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