Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

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RÉFLEXIONS 
Il nous reste à faire quelques réflexions sur l’emploi des gaz perma 
nents et des vapeurs autres que celle de l’eau au développement de la 
puissance motrice du feu. 
On a essayé à diverses reprises de faire agir la chaleur sur l’air 
atmosphérique pour donner naissance à la puissance motrice. Ce gaz 
présente, relativement à la vapeur d’eau, des avantages et des inconvé 
nients que nous allons examiner. 
i° Il présente, relativement à la vapeur d’eau, un avantage notable 
en ce que ayant à volume égal une capacité pour la chaleur beaucoup 
moindre, il se refroidirait davantage par une extension semblable au 
volume (ce fait est prouvé par ce que nous avons dit précédemment). 
Or on a vu de quelle importance il était d’occasionner, par les change 
ments de volume, les plus grands changements possibles dans la tem 
pérature. 
*2° La vapeur d’eau ne peut être formée que par l’intermédiaire d’une 
chaudière, tandis que l’air atmosphérique pourrait être échauffé immé 
diatement par une combustion exécutée dans son sein. On éviterait 
ainsi une perte considérable, non-seulement dans la quantité de cha 
leur, mais encore dans son degré thermométrique. Cet avantage appar 
tient exclusivement à l’air atmosphérique; les autres gaz n’en jouis 
sent pas : ils seraient même plus difficiles à échauffer que la vapeur 
d’eau. 
3° Afin de pouvoir donner a l’air une grande extension de volume, 
afin de produire par cette extension un grand changement de tempéra 
ture, il serait nécessaire de le prendre d’abord sous une pression assez 
élevée : il faudrait donc le comprimer par une pompe pneumatique, ou 
par tout autre moyen avant de l’échauffer. Cette opération exigerait un 
appareil particulier, appareil qui n’existe pas dans les machines à 
vapeur. Dans celles-ci, l’eau est à l’état liquide lorsqu’on la fait péné 
trer dans la chaudière; elle n’exige, pour y être introduite, qu’une 
pompe foulante de petites dimensions. 
4° Le refroidissement de la vapeur par le contact du corps réfrigérant 
est bien plus prompt et bien plus facile que ne peut l’être celui de l’air. 
A la vérité, on aurait la ressource de rejeter celui-ci dans l’atmosphère, 
ce qui aurait en outre l’avantage d’éviter l’emploi d’un réfrigérant dont 
on ne dispose pas toujours, mais il faudrait pour cela que l’extension
	        
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