- 28 - 
métrie du montage expérimental diffère des conditions de la pratique (fig. 4). Les dimensions 
matérielles nécessaires pour assurer la rigidité suffisante à l'appareillage n'ont pas, en outre, 
permis de dépasser un angle d'incidence de 30°. Comme le montrent les résultats expérimen 
taux, ces limitations ne sont toutefois pas importantes et n'en infirment nullement les conclu 
sions. 
MICROTOPOGRAPHIE DE FINS DETAILS DANS LES COUCHES PHOTOGRAPHIQUES 
Des expériences antérieures, exécutées dans des conditions similaires, avaient mon 
tré qu'à la limite de la résolution d'une émulsion, qui ne contenait aucun colorant absorbant, 
une image bien visible avait été formée à la surface même de la couche, mais qu'elle devenait 
illisible à quelques microns de profondeur, dissimulée dans un voile uniforme (7). Les dimen 
sions des plus fins détails considérés dans la restitution photogrammétrique moderne sont tou - 
tefois-bien plus grandes, nous l'avons vu, que celle des traits de mire correspondant à la limi 
te de la résolution photographique. 
Les émulsions aériennes modernes contiennent des colorants destinés à absorber la 
lumière, diffusée dans la couche du fait de sa structure non homogène. Il en résulte qu'une plus 
grande netteté de l'image subsiste en profondeur dans toute l'épaisseur de la couche et que l'i 
mage globale est mieux résolue. 
La position en profondeur d'un détail fin ne dépend pas seulement de la structure de la 
couche, mais aussi de la position précise de l'image optique. Pour tenir compte de ce dernier 
facteur, la mise au point fut variée de 10 en 10 ¡j, autour de sa position optimale déterminée dans 
l'oculaire latéral. Du fait de la profondeur de champ relativement restreinte du système optique 
employé (microscope), il a ainsi été possible de placer l'image aérienne soit au-dessus de la 
couche, soit à sa surface, soit dans son fond, soit en-dessous d'elle. Les essais ont été effec 
tués sur les trois émulsions destinées à la photographie aérienne mentionnées plus haut, le film 
Kodak Fine Grain Aerial (SO 226) et le film Kodak Ektachrome Aero. Après quelques essais pré 
liminaires, le rapport de réduction de la mire fut choisi afin de fournir 20 traits au millimètre 
(période 5 0 [i ) pour les films Plus-X et Ektachrome et 50 traits au millimètre (période 20 ¡j, ) 
pour le film Kodak Fine Grain Aerial (SO 226). Ceci correspond, pour les films Plus-X et Ekta 
chrome, à des largeurs de traits de 25 microns, seulement très légèrement supérieures à l'é 
paisseur de leur couche. Ces valeurs un peu plus élevées furent aussi choisies pour tenir comp 
te des résultats de Schwidefsky (8) qui a montré que, dans une chambre aérienne, un déréglage