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3°) à multiplier les mesures photographiques en changeant l’origine du limbe du plateau de
Prin, et en éliminant l’erreur d’excentricité du limbe. On a calculé l’indice à partir des moyen
nes des mesures.
4°) à utiliser, dans la méthode photographique, des glaces émulsionnées de 6 mm d’épaisseur
et à tenir compte, dans les calculs, des défauts résiduels de planéité de ces glaces. (Cette pré
caution correspond à l’emploi au photogoniomètre, d’un plan étalon).
5°) à éliminer des différences "aller-retour" sur le photogoniomètre.
La chambre n° 10, étudiée en février 1963, est la première pour laquelle ces conditions
ont été toutes respectées. Les deux méthodes ont abouti à la même valeur : i = 425 dmgr. , me
surée dans un seul plan méridien, (évidemment le même pour les deux méthodes) pour plus de
simplicité. L’influence des facteurs énumérés ci-dessus, dans le cas de la chambre n° 10 est la
suivante :
a) En calculant séparément les valeurs de i à partir des mesures "aller" et des mesures "re
tour", sur le photogoniomètre, on trouve : i = 413 et i = 438, moyenne : i = 425. Précisons que
la différence aller-retour porte ici sur l’angle au sommet et non sur la bissectrice. Ce phénomè
ne se produit même lorsque la lunette est mise au point à l’infini.
b) Si l’on ne tient pas compte des défauts de planéité des glaces de 6 mm, on trouve :
i = 416 dmgr (valeur moyenne pour 7 glaces). Si l’on utilise des plaques ordinaires de 1,7 mm
d’épaisseur, on trouve : i = 477 dmgr (valeur moyenne pour 8 plaques). Avec un réseau S.O. M.
gravé sur glace de 6 mm d’épaisseur et sans correction de planéité, on trouve : i = 393 dmgr.
On déduit de ce qui précède, que la gélatine des plaques de 1,7 mm cambre ces derniè
res, ce qui a tendance à augmenter i, la distorsion correspondant à une diminution de la distance
principale en allant vers les bords du champ. D’autre part, l’emploi d’un réseau sur glace de
trop faible épaisseur fausse les mesures.
c) Nous venons de dire que les valeurs de i étaient des moyennes de 7 et 8 mesures. Ainsi,
avec les glaces on a obtenu :
i = 403, 413, 413, 418, 420, 421, 426 (la 8ème glace était inexploitable), moyenne : 416 indi
quée ci-dessus. Avec les plaques de 1,7 mm. on a obtenu : i = 430, 456, 466, 476, 484, 488,
508, 511, moyenne : 477 indiquée ci-dessus. La dispersion est due aux défauts aléatoires de
planéité des plaques photographiques et aux défauts de positionnement du plateau de Prin, lors
de chaque opération.
La valeur i = 425 déterminée au plateau de Prin, et concordant avec les mesures faites
au photogoniomètre, est une moyenne de 4 mesures, faites sur 4 glaces de 6 mm. Les valeurs,
corrigées du défaut résiduel de planéité des glaces, étaient : i = 417, 419, 423, 442, moyenne
i = 425. Les deux premières valeurs correspondent à une même origine du limbe du plateau de
Prin. Les deux autres correspondent à une origine décalée de 100 gr.
d) En ouvrant l’objectif à F : 6,2 et en mettant la lunette du photogoniomètre au point à 30
mètres pour conserver une bonne netteté malgré la courbure de champ, l’on trouve : i = 385 dmgr.
e) L’influence exacte de la composition de la lumière n’est pas encore connue : une lumière
monochromatique, ici celle du sodium, a été choisie parce qu’elle éliminait l’influence éventuel
le de la sensibilité spectrale du récepteur, différente pour l’oeil et pour l’émulsion photographi
que. Le résultat concret en a été une amélioration de la netteté des images supérieure à ce que
l’on aurait pu attendre et, partant de là, une mise en évidence de facteurs tels que la courbure
de champ et la mise au point de la lunette.
L’indice de distorsion de l’appareil n° 42 a été mesuré au photogoniomètre en lumière
jaune de sodium et en lumière rouge de cadmium (filtrage d’une lampe à décharge au cadmium
avec filtre gélatine Wratten n° 29). On trouve respectivement :
i = 501 dmgr et i = 514 dmgr
soit une différence de 13 dmgr, ce qui est faible par rapport à d’autres causes de variations de
l’indice.