- annule la base et vérifie la " fermeture " sur les repères des porte-clichés,
- complète l'enregistrement en clair par quelques indications manuscrites.
A ce travail courant s'ajoute l'étalonnage du stéréocomparateur, qu'il est nécessaire
de reprendre après chaque nouveau réglage ou que l'on contrôle au bout d'un an de fonctionne
ment de l'appareil. Cette opération consiste à pointer les intersections des traits des réseaux
centimétriques utilisés pour l'étalonnage des chambres de prise de vues. Les mesures, pour
les deux réseaux habituellement employés, demandent environ une journée de travail.
Avantages comparés des deux appareils dans l'exécution des mesures
Les modes opératoires qui viennent d'être rappelés sommairement et l'expérience ac
quise lors des travaux des dernières années conduisent aux conclusions suivantes :
A l'avantage du stéréotopographe, il faut noter :
1°- la facilité de remettre en place un couple s'il apparaît nécessaire de vérifier les mesu
res ; avec le stéréocomparateur. il faut reprendre toute la bande, ou au moins une portion de la
bande,
2°- la possibilité de contrôler dans une certaine mesure les points altimétriques connus par
rapport au terrain qui les environne ou par rapport à d'autres points connus situés dans le mê
me couple,
3°- la robustesse du matériel, qu'il s'agisse de l'appareil de restitution ou de la comman
de de l'enregistreur. Les temps d'arrêt des stéréocomparateurs motivés par des pannes sont
nettement plus longs.
4° - et surtout une plus grande facilité dans l'identification des détails, une amélioration
dans la rapidité et - souvent aussi - dans la qualité du pointé, avantages dûs au fait que, exa
minant une image en relief formée pour l'ensemble du modèle, l'opérateur peut explorer par
une observation continue la surface du terrain et parfaire ses pointés par comparaison avec les
éléments immédiatement voisins. Cet intérêt devient très important lorsque la qualité des cli
chés est mauvaise, lorsque l'aspect du terrain est uniforme (forêt tropicale, déserts. . )ou lors
que les pointés sont délicats en raison de la nature du détail ou de son environnement (bords de
mer ou de rivière, pieds d'arbres, etc. . ).
La supériorité du stéréocomparateur s'affirme :
1° - par une plus grande précision dans la formation des modèles, l'orientation relative
calculée étant plus précise que l'orientation instrumentale. Des mesures systématiques faites
à l'aide du mouvement By sur de bons modèles formés dans un stéréotopographe B. P. ont mon
tré que les parallaxes résiduelles sur les clichés sont de l'ordre de 30 à 40 microns (soit en
viron 1 /5 ou 1/4 du diamètre de l'index). Pour une orientation relative calculée, les parallaxes
résiduelles - que l'ordinateur fournit, pour chaque couple, en chacun des points communs aux
deux faisceaux du couple - ont une valeur moyenne quadratique de 10 à 40 microns. D'autre
part, les modèles n'étant pas formés mécaniquement, le risque d'une malformation dûe à la
maladresse de l'opérateur se trouve éliminé (si par contre l'image est mauvaise en raison de
défauts ou de déformations des clichés, l'orientation relative calculée ne saurait être meilleu
re que celle que l'on obtient sur un appareil de restitution ; ces déformations risquent même
de passer inaperçues, ce qui ne serait pas le cas dans un appareil de restitution).
2° - par une plus grande précision des mesures, permise par la conception même du sté
réocomparateur SOM qui dissocie les organes de mesure de la commande des mouvements des
chariots et qui élimine ainsi toute influence des jeux mécaniques. Cet avantage ne semble tou -
tefois pas décisif lorsque les points du' canevas sont des détails naturels du terrain. Il serait
plus marqué pour des aérotriangulations à grande échelle faite sur des points pré-signalisés.
3° - par la possibilité de réafficher les coordonnées des points communs à deux couples
consécutifs, ce qui assure en principe une identité rigoureuse des points, et évite en tout cas
les erreurs d'identification.
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