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une très petite masselotte, le disque étant alors monté entre pointes). L'axe n'est pas monté
sur roulement à billes; le guidage est simplement assuré par un axe en acier tournant dans deux
paliers en bronze; le support est assuré par l'extrémité de la poulie (également en bronze),
taillée en cône, de manière à réduire la surface de contact avec le palier à une couronne de
quelques dixièmes de mm de largeur seulement; l'accouplement au moteur se fait par un petit
manchon en caoutchouc.
Pour assurer le synchronisme des diverses chambres on utilise le système du chronos-
cope; et pour éviter tout risque d'erreur on se sert comme limbes de chronoscope des disques-
obturateurs eux-mêmes. Ceux-ci portent des divisions de 500 traits, dont le 0 coincide avec
l'axe du secteur ouvert; les lampes à éclairs sont déclenchées par les tops radio d'un même
émetteur (en général Nauen 4 525 kHz ou Prague 3 170 kHz); on lit donc (à une 1/2 division près,
donc à 1 ms près) la position des disques à un instant qui est celui de la réception du même top
radio aux diverses stations (plus un petit retard dû au récepteur mais on s'arrange pour avoir des
récepteurs identiques). On s'arrange aussi, en agissant sur l'instant de démarrage des moteurs,
pour lire environ 0 (à 1 ou 2/100 s près). Cette lecture se fait ainsi pendant tout le temps de
passage du satellite (quelques minutes); on règle d'ailleurs la marche de l'oscillateur à quartz
qui pilote la rotation du disque de manière à ne pas avoir de dérive.
Les photos prises aux diverses stations ne sont donc pas rigoureusement synchrones,
mais il est possible de les ramener à de tels instants par une interpolation n'excédant pas 1 ou
2/100 s. Cette interpolation est d'ailleurs nécessaire car d'autres corrections interviennent :
- le temps de propagation des signaux radio (qui est différent pour les diverses stations);
pour conserver la milliseconde il est d'ailleurs nécessaire d'utiliser un émetteur pas trop loin
tain et situé du même côté de la ligne de séparation jour-nuit,
- le temps de propagation de la lumière (également différent) du satellite aux diverses
stations
- une correction de position sur la plaque, car l'obturation n'a pas lieu en même temps
pour tous les points de chaque plaque. En effet le disque, situé en avant de l'objectif n'est pas
dans le plan du diaphragme ; les faisceaux correspondant aux diverses directions ne sont donc pas
obturés en même temps. L'étalonnage se fait au moyen d'une plaque métallique perforée placée
sur le fond de chambre; il suffit de lire pour chaque trou les positions du disque correspondant
aux débuts et fin d'obturation ; cela permet également de ré
gler le trait repère 0. La correction , connue à une fraction
de milliseconde, atteint une vingtaine de ms sur les bords.
Afin de pouvoir repérer les diverses images on supprime
celles correspondant aux minutes rondes, au moyen d'une
palette en bois que l'opérateur place le moment venu devant
l'objectif. Comme il y a 2 ou 3 minutes rondes dans le champ
on note en plus à quelle heure (à 10s. près) le satellite est
passé au centre.
Variantes possibles pour la mesure de position de l'obturateur
Au lieu d'utiliser directement le disque-obturateur comme chronoscope on peut utiliser
deux disques séparés et repérer la position du disque obturateur sur le disque chronoscope au
moyen d'un circuit comportant un organe de commande et une lampe à éclairs.
Les lectures faites en position 1 correspondent aux instants de centre des prises de vue
et celles faites en position 2 aux instants de réception des signaux, d'où le décalage cherché.
La transmission entre les deux disques étant très courte il est facile de lui conserver un retard
constant et mesurable avec une grande précision ; on n'a donc pas d'erreur supplémentaire par
rapport au système de mesure sur disque unique.
L'avantage du système séparé est de permettre pour chaque disque des diamètres et
vitesses différents ; par exemple il peut être utile d'avoir un disque obturateur plus grand (ob