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Ainsi, une somme de 9. 500 nombres environ est-elle élaborée successivement pour
chacune des 3 bandes, au cours de la phase de "descente"; au stade MACI on résoud un système
symétrique de 60 équations linéaires simultanées dont le tableau présente, il est vrai, une im
portante proportion de creux; dans la dernière phase de remontée, les 11.000 nombres qui ont
été stockés pour chaque bande vont être appelés à intervenir, pour aboutir aux deux tableaux de
41 x 2 = 82 coordonnées "rhomboedriques" et 23 x 2 = 46 coordonnées de points remarquables
qui sont, pour chaque bande, les résultats de calculs dont la structure, dans cette dernière
phase, est presque uniformément une structure de multiplication matricielle.
Les indications ci-dessus ont pour but de situer l'ordre de grandeur du volume des cal
culs appliqués : on voit qu'il s'agit de calculs très importants, et pourtant la séquence complète,
dans laquelle on distingue 7 temps opératoires :
- 1, 2, 3 : "traitement" de chaque bande, successivement;
- 4 : résolution de "MACl";
- 5, 6, 7 : exploitation par bandes individuelles;
s'exécute en une trentaine de secondes environ sur l'ordinateur IBM 7094.
Cette performance illustre bien la puissance des calculateurs modernes; il se serait
agi en cas d'exécution par les moyens anciens, en utilisant des calculatrices électriques de bu
reau, d'un labeur de plusieurs centaines d'heures de calculateur, concevable uniquement à l'oc
casion de compensations géodésiques nationales ou internationales, effectuées une fois pour
toutes; ici la compensation a lieu à l'échelon d'une opération de routine dont le prix de revient,
si l'on ne compte que les calculs, à l'exclusion de la préparation, est de l'ordre d'un petit nom
bre de dizaines de francs actuels.
Avant de conclure cet exposé rapide des conditions pratiques d'emploi, il nous semble
opportun de souligner deux points d'un caractère, il est vrai, technique :
- la question de la mise à l'échelle définitive des bandes;
- la question de l'arrêté définitif des positions'de points mitoyens entre blocs.
a) Une première mise en échelle et en orientation a été déterminée, pour chaque bande, au
terme de la phase dite "du traitement" (1ère phase); elle s'est exprimée alors par la donnée des
valeurs de RO et Z pour le 1er vecteur internadirs Ng . Elle a été déterminée à partir des
2 points géodésiques principaux de la bande, d'après le réseau des rhomboèdres considéré
comme libre de contraintes extérieures.
Dans la phase de compensation proprement dite, c'est-à-dire d'ajustement des bandes
entre elles et sur l'ensemble de leurs points géodésiques d'appui, tous les côtés du système
triangulé subissent des modifications légères dûes aux modifications angulaires : il serait para
doxal que les vecteurs N2 de chaque bande, seuls, conservent leurs valeurs primitives, sans
participer à l'optimisation générale. Aussi a-t-on introduit pour eux une possibilité de correc
tion, incluse dans le système de moindre carrés avec un poids égal à celui des angles. Au bout
du compte, la mise à l'échelle définitive dans chaque bande se trouve donc déterminée par la
compensation d'ensemble, mais en conservant la trace de la mise à l'échelle initiale.
b) Dans la procédure actuelle, les positions de tous les points, et en particulier des points
périphériques de chaque bloc, sont entièrement déterminées par les observations angulaires et
par les coordonnées des points géodésiques du réseau d'appui. Puisque l'on n'a pas écrit de
conditions pour le raccord entre blocs adjacents, il faut s'attendre à ce que celui-ci ne se fasse
pas exactement et prévoir une solution à cette difficulté. De fait, la pratique a mis en évidence,
entre blocs voisins, des désaccords linéaires qui se sont toujours montrés du même ordre de
grandeur que les CI : de quelques mètres à une dizaine de mètres. Cette situation ne peut être
conservée.
Pour effectuer la réduction de ces hiatus, il faut porter attention à la continuité du
système, et ceci entraîne la nécessité de ménager des recouvrements entre blocs compensés
voisins. Entre les diverses options possibles à ce stade, dont aucune d'ailleurs n'a de justifica
tion théorique au regard d'une solution par compensation de l'assemblage de photographies entier