128 -
leur ordre d’importance, tout en ne perdant pas de vue que celles qui paraissent les plus larges
ne sont pas toujours les plus importantes, mais plutôt celles qui ont les bords les plus nette
ment marqués - Leur viabilité en fonction des saisons ne peut être déduite de l’interprétation,
mais seulement obtenue par renseignements des services compétents.
Agglomérations : le problème de leur généralisation est délicat. Il exige d’avoir des
notions sur la structure de l’habitat dans les régions traitées. S’il n’y a pas complètement,
elles seront traitées au moment de la mise au net après un nouvel examen sous stéréoscope,
en vue de rendre l’importance du village, sa structure interne et le type d’habitat. S’il y a
complètement, c’est à ce moment là que les agglomérations sont traitées et mises en forme,
le passage sur place étant bien sûr le meilleur moyen pour réaliser le nombre de cases habi
tées, la structure du village, la différenciation des types d’habitat : cases rondes, cases car
rées, cases en dur. Dans les villes, l’essentiel sera de distinguer les zones "en dur" (quartier
administratif) des zones de cases et de nettement différencier la structure aérée des unes de
l’entassement des autres.
2) Végétation
La classification, l’interprétation et le rendu de la végétation des cartes d’outre-mer
sont des problèmes très importants, soigneusement étudiés et qui se posent de manière sem
blable au 1/50.000 et au 1/200.000. Après diverses doctrines, l’évolution s’étant d’ailleurs
faite dans le sens de la simplification. On s’est arrêté à une série de types de végétation, cor
respondant à des notions bien définies et connues, ne faisant pas appel à des connaissances
spécialisées, comme les espèces végétales : forêt - forêt dégradée - fourré - forêt claire
(savane boisée) - savane - prairie - steppe (une seule exception : la "mangrove" caractérisée
par un peuplement de palétuviers) -
L’interprétation est toujours faite sous stéréoscope, le restituteur se contentant de
tracer des limites, et appuyée généralement sur un précomplètement. Les itinéraires parcou
rus sur le terrain sont reportés sur des calques annexes aux photographies, et les types de vé
gétation rencontrés le long de ces itinéraires sont indiqués; c’est donc par interpolation entre
ces lignes définies que procède l’opérateur pour déterminer ses zones de végétation. Pour une
zone où n’existent pas d’itinéraires de précomplètement, c’est par analogie avec les surfaces
connues qu’il procède : on aboutit ainsi au système des clés, qui, complétées par des couples
de comparaison : photos au sol - photos aériennes, permettent cette interprétation de la végéta
tion sans passage sur le terrain.
Le complètement n’est pas effectué systématiquement dans cette cartographie; s’il est
entrepris, il servira à préciser et à corriger éventuellement l’interprétation, généralement
assez correcte.
Cas particuliers des régions désertiques. La cartographie de ces régions, en l’état
actuel des méthodes, ne comporte pas de complètement; elle est seulement appuyée sur un
précomplètement assez sommaire, et l’interprétation se fait, comme précédemment, sous sté
réoscope, après la restitution, avec l’aide des documents de précomplètement.
La représentation de la végétation n’est pas uniformisée dans les diverses régions dé
sertiques dont l’I. G. N. poursuit la cartographie : dans le Sahara algérien, seuls sont portés les
arbres isolés; en Afrique de l’Ouest (Annexe de Dakar), la distinction est faite entre steppe her
bacée, buissonnante et arbustive, suivant à la fois la hauteur et la densité de la végétation; en
Afrique Centrale (Annexe de Brazzaville), sont distinguées steppes arbustive et herbacée. Na
turellement, dans les régions voisines de zones de savane sont éventuellement maintenus les
types de végétation précédemment mentionnés.
La représentation ainsi réalisée est certainement très sommaire, mais il semble que
seul un complètement assez détaillé - que des considérations économiques empêchent d’envisa
ger - permettrait une amélioration des résultats, d’ailleurs sans rapport avec l’effort nécessai
re.