photographique, à une mauvaise superposition des vols successifs et à un intervalle trop court
entre les prises de vues (4 et 5 jours), les déplacements (variant, selon les glaciers et - pour
chaque glacier - selon les points étudiés, de quelques mètres à une centaine de mètres) ont pu
être déterminés avec une précision de l'ordre de 5 mètres. Dans de bonnes conditions de prise
de vues et d'intervalle de temps, il serait possible de mesurer les vitesses moyennes avec une
erreur relative de 5 à 10 %.
ARCHITECTURE
Dans un certain nombre de publications, il a déjà été exposé que la méthode photogram
métrique développée à l'I. G. N. pour les relevés architecturaux pouvait être considérée comme
une transposition de la photogrammétrie aérienne.
Selon cette méthode, on prend des photographies sans se préoccuper généralement de
déterminer la position exacte des points de vues et en se contentant de les disposer de façon à
ne pas introduire d'éléments qui dépasseraient les limites autorisées par l'organisation méca
nique de l'appareil de restitution utilisé. On effectue d'autre part une triangulation locale qui
permet de déterminer avec précision les coordonnées d'un certain nombre de points des sur
faces photographiées, identifiables sur les clichés ; ces points sont soit des détails du monu
ment, soit le plus souvent des repères tracés avant la prise de vues. Le choix de l'emplace
ment de ces repères n'est évidemment pas arbitraire ; il doit correspondre aux couples de pho
tographies stéréoscopique ; de plus, lorsque la profondeur du sujet à photographier est assez
grande par rapport à son éloignement moyen aux points de vues, il est indispensable de prévoir
des repères situés dans les plans rapprochés et des repères situés dans les plans éloignés.
Lors de la restitution, tous ces points, déterminés pour l'ensemble d'un monument ou d'un site
dans un même système de coordonnées, servent à la mise à l'échelle et à l'orientation de l'ima
ge plastique obtenue à partir d'un couple de clichés. Cette image est formée au préalable, com
me en photogrammétrie aérienne, par élimination de la parallaxe transversale.
Sur le terrain, le travail comporte, pour chaque monument, les opérations successives
suivantes :
- jalonnement au théodolite d'un axe principal (axe du monument, quand il existe), matérialisa
tion par des repères précis d'un certain nombre de points de cet axe, mesure des distances et
des dénivelées entre ces repères (au millimètre près).
- détermination d'un réseau de points principaux formant un polygone entourant le monument et
de points situés dans les diverses salles à photographier ; le choix de la position de ces points
est dicté par leur utilisation ultérieure.
- jalonnement d'un niveau horizontal de référence, choisi arbitrairement comme origine des
altitudes ; éventuellement, matérialisation de la trace de ce plan sur tous les murs, par au
moins deux repères situés dans chaque couple photographique ; la mise en place des couples
dans l'appareil de restitution se trouve ainsi facilitée.
- exécution systématique des prises de vues stéréoscopiques ; avant de prendre chaque couple
de photographies, tracé des repères de mise en place autres que ceux qui sont constitués par
des détails précis du monument.
- préparation des couples, c'est-à-dire détermination topométrique des coordonnées des repè
res de mise en place par rayonnement ou par intersection à partir des points principaux. Cette
opération, lorsque les repères sont des détails des surfaces photographiées, doit s'effectuer
épreuves en mains. Des tirages doivent alors être effectués auparavant. Dans tous les cas, ces
tirages sont nécessaires et doivent être exécutés le plus tôt possible pour pouvoir y piquer à
l'aiguille fine tous les repères et porter au verso le numéro propre à chacun de ces repères.
L'application de cette méthode peut présenter de sérieuses difficultés lorsque le couple
stéréoscopique est incomplet, c'est-à-dire lorsque l'image photographique du sujet n'occupe
qu'une portion plus ou moins réduite des clichés. Il est alors avantageux de connaître, en plus
de celles des points de repère placés sur le sujet, les coordonnées des points de vues. Un dis-
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