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Le plan origine des cotes est un plan parallèle à l'axe de rotation de la pale et passant par une
certaine droite R, perpendiculaire à cet axe et matérialisée à ses extrémités sur la tranche de
la pale (cf. photographie). Les cotes doivent être mesurées aux intersections de coupes planes
perpendiculaires au plan origine, parallèles les unes à l'axe de rotation, les autres à la droite
R, et formant par conséquent un carroyage orthogonal, d'intervalle donné. La pale est présen
tée sur un sol plan, son axe étant rendu vertical. Le plan origine est matérialisé à l'aide de
deux fils à plomb, fixés aux extrémités de la ligne R et portant chacun deux mirettes. Ces qua
tre mirettes qui définissent le plan de référence avec une précision de l'ordre de 1 0, 2 mm,
donnent également, avec d'autres repères collés sur la surface, les éléments de mise à l'échel
le du couple. Enfin elles assurent la liaison entre les mesures effectives sur l'intrados et sur
l'extrados ; cette liaison peut être renforcée par des repères fixés sur les bords de la pale à
l'aide de plots aimantés.
Pour une prise de vues à distance moyenne de 5 m, faite avec une chambre de 125 mm
de focale en quatre stations formant, de chaque côté de la pale, deux bases d'environ 2 m, la
restitution sur un appareil de 1er ordre donne d'excellents résultats. Lors d'un essai effectué
dans les usines de la Société NEYRPIC à Grenoble sur deux pales destinées à la Centrale de
Rhinau, la précision de la mise en place des couples a été de t 0, 3 mm en grandeur réelle. Les
intersections des coupes planes n'ont pas à être tracées sur la pale. Cinq croisillons seulement
avaient été peints, matérialisant les coupes passant par l'axe et par la droite R ; toutes les au
tres intersections ont été reconstituées lors de la restitution. Un contrôle a été opéré par des
mesures directes effectuées en usine. Il a montré l'exactitude des cotes obtenues par la métho
de photogrammétrique, puisque l'écart entre ces cotes et celles qu'ont données les mesures de
contrôle était, pour les 150 déterminations effectuées, presque toujours inférieur à 1 mm et
n'atteignait qu'exceptionnellement 2 mm ; il était du même ordre de grandeur que la précision
des mesures directes elles-mêmes.
La méthode va être prochainement appliquée pour la vérification des pales destinées aux
turbines de l'usine marémotrice de la Rance. Un nouveau perfectionnement sera réalisé. La
mise en place des couples de photographies dans l'appareil de restitution est en effet difficile
parce que les images utiles n'occupent qu'une partie relativement faible des clichés et parce que
les détails environnants sont généralement situés à des éloignements très différents de celui de
la pale et ne peuvent être utilisés. Le réglage des convergences, en particulier, est très déli
cat. Pour y remédier, une " cage " de grande dimension en tubes métalliques sera montée au
tour de la pale et servira à la formation parfaite de l'image et à son orientement absolu. On
pourrait aussi déterminer, à partir des points de vue, des directions angulaires sur des repè
res ; le nouveau matériel, qui permet de substituer à, la chambre un théodolite à boule de cen
trage, rendra possible cette opération.
CONTROLE DE LA FORME DE CERTAINES SURFACES
Radiotélescope de Nançay (Cher) - Le contrôle photogrammétrique de la planéité du mi
roir plan mobile de ce radiotélescope a été décrit dans la communication de 1960. La partie
centrale du miroir fixe a été contrôlée depuis de façon analogue. Cette partie est une portion de
sphère de 560 m de rayon, centrée au niveau du sol, de hauteur 35 m et de longueur 60 m. Le
grillage métallique qui forme la surface réfléchissante doit être placé sur la surface théorique
à 1 1 cm près dans la zone centrale, + 2 cm dans les zones marginales.
Les clichés ont été pris de cinq stations alignées sur une droite perpendiculaire au plan
vertical de symétrie du miroir, à 32 m du sommet. Lors d'une première opération, les axes
de prise de vues étaient inclinés d'environ 10 grades et les clichés couvraient la totalité de la
surface à restituer ; dans une deuxième opération, les axes sont restés horizontaux et le con
trôle a porté surtout sur la partie centrale du miroir pour laquelle la plus grande précision é -
tait recherchée. Le canevas d'appui de la restitution était formé par 18 repères placés en haut,
au milieu et en bas du miroir et déterminés topométriquement à quelques dixièmes de mm. près.
Après mise en place de chaque couple dans un stéréotopographe Poivilliers S. O. M. BP, toutes
les intersections des cables sur lesquels est fixé le grillage ont été pointées et leurs coordon-