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Les cisaillements majeurs déterminent en surface les alignements spectaculaires de
structures transversales, obliques par rapport à la disposition générale des axes orographiques.
Leur reconnaissance est immédiate, à condition d’embrasser toutefois un domaine assez vaste.
L’identification des perturbations locales ne pose, elle non plus, aucun problème, surtout si
l’on ne cherche pas à établir une discrimination entre les types d’accidents représentés - dis
crimination dont j’ai pu me passer en Algérie du Nord.
Mais voici, à toutes fins utiles, les principales anomalies morphologiques ou tectoni
ques orientées parallèlement aux décrochements du bâti interne et caractéristiques, en fait,
des régions les plus sismiques. Elles sont toutes parfaitement apparentes sur les photographies
aériennes.
Couloirs morphologiques - Certaines vallées ou dépressions, obliques par rapport aux li
gnes directrices du relief, suivent le tracé de dislocations internes. La vallée de la Soummam,
à l’Est de la Grande Kabylie, est un exemple typique.
Failles ou décrochements superficiels - Les zones de cisaillement du socle géologique sont
jalonnées très souvent par des failles superficielles de même direction. Ces cassures peuvent
être des décrochements, comme à Agadir, mais ce n’est pas du tout obligatoire.
Fig. 4 - Un exemple de pli transversal dans la région de Constantine (d'après G.
Durozoy, 1960, fig. IV) (10).
L'axe de plissement anticlinal AB est à la fois très récent (post-pontien) et oblique
par rapport aux plis plus anciens. Or il semble jalonner le tracé xx' d'un décro
chement interne, accident décalant plus au Nord (en dehors du dessin) la " chaîne
calcaire " des géologues algériens.