I - LES FORMES STABLES DE PLAGES EN PRESENCE D’UNE HOULE
On a admis qu'une plage est stable lorsque, peu ou pas alimentée en alluvions, elle a
sensiblement conservé son tracé durant la période où elle a pu être observée avec précision .
Ceci donne comme préférence, en France, la carte de l'Etat-Major et celles qui ont suivi ; les
plages d'Afrique ou de Madagascar ne peuvent être suivies que pour une période plus courte. Les
plages de golfe, où qu'elles soient, sont toutes stables.
Les observations ainsi faites sur la totalité des côtes de France et une bonne partie des
côtes d'Afrique ont permis de constater que, partout où la houle longue océanique est observable,
sa dernière crête devant une plage est parallèle à celle-ci. Les réfractions ou diffractions subies
n'ont pour effet que de parfaire ce parallélisme. L'avion photographe étant passé à un moment
quelconque, on peut conclure que la cofncidence constatée est permanente, ce qui conduit à for
muler les deux lois expérimentales :
a) Un rivage érodable ou alluvial est stable quand il est parallèle aux crêtes de la houle
longue qui y aboutit.
b) Tout au moins dans les océans, la direction des houles longues d'origine lointaine
(vieilles houles) est pratiquement constante.
On peut, par scrupule de rigueur, ajouter à ce 2ème énoncé "par beau temps", les
avions photographes de l'I.G.N. évitant en principe le mauvais.
La figure 1, calque de la photographie Saint-Nazaire : Paimboeuf 1958, № 120, montre
à la fois la réfraction de la houle sur les hauts-fonds et son parallélisme final à la plage du
Pouliguen. Nous donnons en annexe une liste de photographies présentant des aspects analogues.
Bord de plage
(Calque de la photographie Saint-Nazaire;: Paimboeuf 1958, n° 120 )
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