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Société suisse de
Photogrammétrie
Suisse
X e Congrès de la Société Internationale de Photogrammétrie, Lisbonne, septembre 1964
RAPPORT NATIONAL
SUR LA PHOTOGRAMMÉTRIE EN SUISSE DE 1960 A 1964
rédigé par D r W. K. BACHMANN, professeur à l’Ecole polytechnique
de l’Université de Lausanne
En Suisse, la photogrammétrie est utilisée pour
tous les travaux topographiques d’une certaine
importance. Mais la photogrammétrie terrestre,
qui jouait un rôle primordial il y a une trentaine
d’années, a un champ d’activité de plus en plus
restreint ; aujourd’hui, on ne l’applique plus qu’aux
travaux spéciaux tels que les levers architecturaux,
la détermination de cubes d’excavation, la mesure
de profils dans les tunnels et les levers de la police
pour le constat d’accidents. Quoique notre pays
soit très accidenté, nous préférons avoir recours
à la photogrammétrie aérienne qui s’est révélée plus
économique et, en règle générale, plus précise.
Le tachéomètre et la planchette topographique
jouent encore un certain rôle pour la mise à jour,
le lever de petites surfaces et le lever complémen
taire de lacunes laissées par la photogrammétrie
dans les parties boisées.
L’échelle des restitutions topographiques varie
suivant les exigences entre 1 : 200 et 1 : 10 000.
Pour les plans cadastraux, sur lesquels on ne fait
figurer que la planimétrie, elle est comprise entre
1 : 500 et 1 : 2000.
Les travaux de restitution s’effectuent en majeure
partie dans des bureaux privés par un personnel
spécialisé. Ces bureaux, qui disposent des appareils
de restitution les plus modernes, sont répartis sur
tout le territoire de la Confédération et jouent un
rôle important dans tout ce qui a trait aux travaux
topographiques. Mais notre industrie aussi occupe
une position très en vue en photogrammétrie, ceci
non seulement en Suisse, mais dans le monde entier.
En outre, une attention plus grande a été portée
ces dernières années à la photo-interprétation. Ainsi,
l’Institut de géographie de l’Université de Zurich
organise chaque année des cours pour les étudiants
géographes. Un cours de photo-géologie, obliga
toire pour les ingénieurs topographes, se donne à
l’Ecole polytechnique fédérale. Sur l’initiative de
la Station fédérale d’essai de sylviculture et en
collaboration avec l’Institut fédéral de la neige et
des avalanches, l’utilisation pratique de la photo
interprétation est devenue courante en sylviculture.
I. Fabrication d’instruments photogrammétriques
Plusieurs maisons suisses se sont spécialisées
dans le développement et la construction d’instru
ments photogrammétriques. Les plus importantes
sont :
A) Wild Heerbrugg S. A., Heerbrugg
B) Kern & C ie S.A., Aarau
C) G. Coradi AG. Zurich et Güttinger AG.,
Niederteufen
D) Haag-Streit AG., Liebefeld-Berne, et Con-
traves AG., Zurich
Les instruments et appareils fabriqués par ces
maisons étant bien connus, nous nous bornerons
à ne mentionner que les créations nouvelles et les