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IV. Développements récents
Contrairement à ce qui se passe dans les autres
pays, la triangulation aérienne ne joue qu’un rôle
secondaire en Suisse, ce qui provient du fait que
nous disposons d’un réseau de triangulation très
dense étendu à tout le territoire de la Confédération.
Mais malgré cela, les méthodes numériques pour
la détermination des points d’ajustage jouent un
rôle important. L’introduction de l’électronique a
considérablement modifié nos méthodes de travail
et depuis plusieurs années déjà la plus grande
partie des calculs s’effectue par voie électronique
dans divers centres.
Les méthodes électroniquesontégalementmodifié
profondément le travail de restitution en mensura
tion cadastrale où l’on donne de plus en plus la
préférence à la méthode numérique. Les coordon
nées-autographe sont enregistrées sur bandes ou sur
cartes perforées et transformées ensuite dans une
calculatrice électronique en coordonnées géodé-
siques. Cette méthode a l’avantage de fournir une
grande précision tout en facilitant les travaux de
mise à jour. Mais il est certain que nous ne nous
trouvons qu’au début d’une ère quasi révolution
naire, car l’introduction des coordinatographes
électroniques pour le report et le dessin automatique
entraînera de profondes modifications méthodiques
au cours de ces prochaines années.
Pour la construction de routes, les méthodes
de lever photogrammétriques ont également subi
de nombreuses améliorations de par l’introduc
tion du profiloscope, de l’enregistreur des coordon
nées EK5, des coordinatographes automatiques
et du calcul électronique. Dans ce domaine, les
calculatrices sont non seulement utilisées pour
l’exploitation des profils en long et en travers,
mais aussi pour le calcul du tracé et des éléments
de piquetage, le calcul des murs et des cubes de
terrassement, le calcul des surfaces à engazonner,
etc. Il s’agit là sans aucun doute de l’une des
applications les plus intéressantes de la photogram-
métrie où l’automation a été poussée au maximum.
Notons encore que le tracé direct sur verre
ou sur films munis d’une couche spéciale commence
également à jouer un certain rôle dans les restitutions
à grande échelle.
V. Enseignement et recherches
Nous avons en Suisse deux hautes écoles dans
lesquelles la photogrammétrie est enseignée; ce sont :
a) L’Ecole polytechnique fédérale, à Zurich
(ETH) ;
b) L’Ecole polytechnique de l’Université de
Lausanne (EPUL).
Elles disposent chacune d’un laboratoire de
recherches et d’entraînement et sont équipées des
instruments suivants :
1 autographe Wild A2 ;
2 autographes Wild A7 avec EK3 resp. EK5,
perforateur de bandes et profiloscope ;
1 autographe Wild A8, A9, B8, B9 ;
1 stéréorestituteur Kern PG2 ;
1 sécateur radial Zeiss-Aerotopographe ;
1 stéréocomparateur 18x18 cm Zeiss-Jena ;
1 appareil de redressement Wild El.
Au cours de ces dernières années, un certain
nombre de travaux dans le domaine de la triangu
lation aérienne ont été effectués par l’ETH, tandis
qu’on s’est occupé à l’EPUL essentiellement des
méthodes d’orientation numérique. D’autre part,
la Suisse a participé activement à certains travaux
de la SIP et de l’OEEPE, dont il convient de
mentionner en particulier une recherche sur l’éta
blissement photogrammétrique de cartes à petite
échelle effectuée par l’ETH et le Service topo
graphique fédéral. Dans nos usines aussi de nom
breuses recherches ont été faites dans le domaine
instrumental ; elles ont donné lieu aux nouvelles
constructions mentionnées plus haut.