CONCLUSIONS GENERALES
Ces expériences ont donné les résultats attendus. Elles ont confirmé que les mé
thodes mises au point par l’I.G.N. pour les levés à petite échelle de vastes territoires
sont bien adaptées au but cherché, aussi bien les méthodes de compensations méca
niques simples que les méthodes utilisant le calcul automatique.
Elles ont confirmé que, dans les conditions opératoires qui sont celles de la prati
que des levés à petite échelle, la prévision des appareils utilisés (appareils de restitu
tion de lier ordre ou stéréocomparateurs) n’est pas l’élément essentiel de la précision
des résultats.
Cette constatation n’est pas surprenante, les facteurs essentiels qui limitent la
précision des résultats sont certainement les erreurs d’étalonnage des chambres mé
triques, qui donnent, dans la reconstitution des faisceaux perspectifs des erreurs du
même ordre, quelle que soit la façon, mécanique ou calculée, d’opérer cette reconsti
tution.
Il pourrait en être autrement pour des levés à grande échelle, lorsque le rapport
de l’échelle des clichés à celle du levé est inférieur à l’unité.
Elles ont confirmé la très grande souplesse des méthodes de calcul et de compen
sation utilisées, qui n’imposent aucune condition au canevas d’appui, et peuvent
employer un canevas de densité, de précision et d’homogénéité absolument quelcon
que; les résultats dépendent cependant évidemment de ces 3 facteurs, mais ils restent
satisfaisants pour un canevas très peu dense.
Les méthodes peuvent également utiliser les données de n’importe quel appareil
auxiliaire de prise de vues, sans modification du mode opératoire aux appareils, ni
des programmes de calcul. Les résultats n’ont pas montré de différence sensible entre
les expériences ayant utilisé le statoscope (expérience 13) et celles qui ne l’ont pas
utilisé (expériences 14, 15 et 16), le canevas d’appui restant le même dans tous les
cas. Ceci est dû à la très grande régularité de la mission photographique, dont la
constance de l’altitude de vol est remarquable; il est évident que le statoscope sera
d’autant plus efficace que la prise de vues sera moins régulière.
Il faut enfin préciser les points suivants:
I. Les durées indiquées pour les opérations successives des diverses expériences
ne donnent malheureusement pas une idée très exacte des rendements que permettent
en réalité les méthodes utilisées, pour plusieurs raisons:
— pour la triangulation instrumentale, l’exécution d’un passage unique à
l’appareil, comportant les mesures nécessaires à deux modes d’exploitation différents,
a largement augmenté la durée demandée par l’un ou par l’autre de ces deux modes;
— pour la triangulation analytique, il faut tenir compte des inévitables tâton
nements dûs à la mise au point de méthodes nouvelles, auxquelles les opérateurs
n’étaient pas encore suffisamment entraînés. Les expériences ci-dessus ont en effet
constitué le premier travail effectué sur le stéréocomparateur S.O.M. d’une part, sur
l’ordinateur IBM 7090 d’autre part.