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Essai
Echelle de la
Ecart moyen quadratique en
prise de vue
planimétrie
(vecteur)
altimétrie
Pleogon- SOM (plaques)
1/12.500
11 cm
22 cm
Wild RC8, Aviogon (film)
1/ 9.800
12 cm
30 cm
Ces résultats mettent en évidence la supériorité de la méthode par faisceaux sur la mé
thode itérative. Ils montrent, ce qui nous intéresse ici, que, quel que soit le processus de com
pensations utilisé, la précision des mesures est meilleure quand on utilise une chambre à pla
ques plutôt qu'une chambre à film. La perte de précision obtenue avec le film par rapport aux
plaques s'est élevée, pour l'altimétrie, qui est l'élément essentiel, à 50 % (méthode itérative)
et à 36 % (méthode par faisceaux), bien que l'accroissement d'échelle de 1, 3 pour le film eût
favorisé d'entrée ce dernier. On pourra objecter que les variations des déformations du film
n'ont pas été compensées dans le calcul ; ces variations sont particulièrement sensibles d'un
cliché à l'autre ; les programmes de compensation, établis pour des plaques, ne prévoyaient
pas et n'avaient d'ailleurs pas à prévoir ces calculs. Une programmation des calculs, tenant
compte de la déformation du film et cherchant à en éliminer les conséquences, sera l'objet
d'une étude ultérieure.
Il convient d'attirer aussi l'attention des fabricants de surfaces sensibles sur l'épaisseur
du support-film. Que ce soit pour la photographie aérienne ou pour les arts graphiques, les ex
cellentes performances des feuilles de polyester nues, notamment quant à la stabilité dimension -
nelle, ont parfois amené les fabricants à adopter une épaisseur de support insuffisante. Nous
avons ainsi expérimenté des films destinés aux reproductions photomécaniques où l'action de la
gélatine entraîhait, en fonction des variations hygrométriques de l'atmosphère, des déformations
très sensibles du matériau, alors que le support nu fût demeuré très stable. C'est ainsi égale
ment que M. Erik Welander signale des défauts d'application du film sur le plateau presseur,
défauts qui, lorsqu'ils sont importants, vont jusqu'à altérer localement la qualité de l'image.
Ils ont alors le mérite d'être apparents. Plus dangereuses sont les poches d'air de petites di
mensions qui ne détériorent pas l'image, passent ainsi inaperçues, mais nuisent aux mesures.
On a beau tirer des contretypes sur verre le plus tôt possible après la prise de vue, on
ne sait jamais si le film a été parfaitement plan au moment de son exposition.
Pouvons-nous conclure en disant que la recherche de la facilité dans toutes sortes de
domaines (fabrication du matériel de prise de vues, fabrication du film, approvisionnements,
etc.) conduit de plus en plus à faire préférer le film à la plaque, qu'on obtient généralement sur
film une meilleure qualité d'images (dès lors que l'optique est très bonne), mais qu'on risque
ainsi, dans un très petit nombre de cas, d'avoir à reprendre une mission en vol ? Ce risque
parait pouvoir être accepté, mais la plaque, à condition de veiller à la choisir très plane, de
meure le meilleur support lorsqu'une grande précision est recherchée.
La communication de M. Jaeglé reviendra sur ces questions. Elle fait allusion à des
glissements de gélatine. Ne se produirait-il pas plutôt, dans le cas de forts contrastes conti
gus, des déplacements locaux provoqués par des variations de structure de la couche une fois
traitée, ici riche en argent, là offrant les lacunes de l'emplacement abandonné par l'halogénure
dissous par l'action du thiosulfate ? M. Jaeglé a, bien entendu, l'intention de poursuivre ses re
cherches.
Compensation automatique au tirage (dodging).
L'emploi des tireuses à compensation automatique appelle, lui aussi, quelques remar
ques.
D'abord, quel que soit le principe sur lequel repose la compensation du contraste, le but
recherché est de diminuer les forts contrastes de plages étendues. Il en résulte une action tout