Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 3)

- 8 - 
a) adoption d'un filtre pour l'ultra-violet très efficace (la lumière UV de la source excitatrice 
qu'il laisse passer nuit à la compensation des grands contrastes du négatif puisqu'elle ne saurait 
être modulée par le cliché), au prix d'un allongement sensible de la durée de l'exposition, et 
b) utilisation d'un ventilateur empêchant l'échauffement du matériel. 
Notons que l'éclairage quasi dirigé des tireuses à compensation électronique donne, dans 
les cas normaux, une définition de l'image positive sensiblement meilleure que la lumière dif 
fuse provenant de la plaque fluorescente des appareils à effet Seebeck, cette dernière n'étant 
pas au contact immédiat du cliché dont elle est séparée par le filtre UV et une glace. D'ailleurs 
l'interposition d'un dépoli dans une tireuse électronique diminue, comme on peut s'y attendre, 
la finesse de l'image positive, ainsi que le montrent les résultats suivants, obtenus dans des 
conditions par ailleurs identiques : 
contraste 
Nombre de traits résolus par mm de la mire image 
logarithmique 
de la mire 
tireuse électroni 
que sans diffuseur 
tireuse électroni 
que avec diffuseur 
tireuse 
fluorescente 
1,4 
90 
70 
60 
0, 2 
45 
35 
35 
L'objectivité exige d'ajouter que pour les clichés faibles, de densité moyenne peu élevée, 
la tireuse fluorescente permet d'obtenir un résultat honorable là où la tireuse à compensation 
électronique est décevante (là où cette dernière n'a que faire, d'ailleurs). 
Couleurs naturelles et fausses couleurs. 
Il serait aussi injuste que ridicule de nier l'intérêt des photographies aériennes prises 
dans l'infra-rouge, qu'il s'agisse de noir et blanc ou de fausses couleurs. Loin de moi cette 
idée ! La prise de vues dans l'infra-rouge rend d'immenses services, notamment dans deux do 
maines : a) étude de la vie de la végétation et de son degré de sécheresse (7), b) étude d'un ré 
seau hydrologique de surface, apparaissant en noir sur les positifs noir et blanc et recherche 
des eaux sous-jacentes, révélées par des taches claires, celles que donne une végétation de fai 
ble hauteur, qui, grâce à ces eaux, est plus humide que la végétation avoisinante et possède de 
ce fait un facteur total de réflexion diffuse plus élevé dans l'infra-rouge. Néanmoins, il paraît 
bon d'attirer l'attention sur quelques points : 
il faut un long temps de travail continu à un photo-interprète pour se familiariser avec 
les photographies aériennes prises dans l'infra-rouge et en tirer le meilleur parti ; cela vient 
peut-être de la très grande habitude qu'il a de lire des photographies panchromatiques. Dans le 
même ordre d'idées, nous avons fait une curieuse constatation, assez paradoxale, à l'IGN fran 
çais : des opérateurs topographes, chargés de compléter sur le terrain les stéréominutes ve 
nues de restitution et disposant d'excellentes photographies aériennes en couleurs, ont été dé 
routés par leur aspect, au point de regretter les traditionnels tirages panchromatiques en noir 
et blanc. Et pourtant les photographies étaient à grande échelle, circonstance qu'apprécient par 
ticulièrement les compléteurs ; habitudes de travail mises à part, il est incontestable que les 
contrastes sont souvent meilleurs sur la photographie en noir et blanc : l'élimination de la dif 
fusion atmosphérique par un filtre orange en est sans doute la principale cause, mais il semble 
qu'il n'y ait pas que cela ; en général, la structure du terrain est extrêmement complexe et ri 
che en détails ; à cet égard, la photographie en couleurs la suit de très près ; tout en offrant en 
core une extraordinaire quantité d'informations, les unes utiles à tel usager, superflues et gê- 
(7) Etude qui va très loin puisque c'est elle qui renseigne les archéologues sur l'existence de constructions disparues, là 
où la structure différente du sol fait qu'il n'a pas la même humidité que dans l'environnement.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.