Full text: Actes du onzième Congrès International de Photogrammétrie (fascicule 4)

    
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
  
  
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
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Ainsi fut créé, en 1885, le seul service d'archives photogrammétriques des monuments 
historiques qui vit le jour avant la seconde guerre mondiale. Meydenbauer en fixa aussitót les 
méthodes de travail qui restérent immuables jusqu'à la disparition de son Institut en 1945. Ces 
méthodes reposent sur l'emploi de chambres photographiques rigides de grand format (40 x 40cm) 
à tirage fixe (20, 35 ou 50 cm), munies de repères de fond de chambre, d'un dispositif de dépla- 
cement vertical de l'objectif (mesuré avec précision) pour la photographie des parties hautes des 
édifices, et ütilisées toujours à axe horizontal. Pour les bátiments simples et de petites dimen- 
sions, on prend des photographies uniques que l'on exploite en appliquant les lois de la perspec- 
tive. Pour les édifices de plus grande importance, plusieurs photographies sont utilisées selon 
la méthode des intersections : autant que possible, les bases doivent être grandes, supérieures 
à la moitié de l'éloignement ; tous les points de vue sont repérés et déterminés par polygonation 
et triangulation, ainsi que certains points remarquables du bátiment ; des mesures identiques 
faites à l'intérieur sont liées aux mesures extérieures dans un systéme de référence unique ;en- 
fin la direction de chaque axe de prise de vue est obtenue en orientant systématiquement la cham- 
bre sur l'un des points de repére intersectés sur le monument. © a 
  
L'exploitation des photographies se fait graphiquement, ce qui justifie le grand format 
des clichés. Tóus les éléments topométriques sont reportés sur un plan : on peut donc tracer 
chaque axe photographique et, à partir du point de vue, construire en vraie grandeur le point 
principal, la trace du cliché, la projection horizontale de l'image d'un point que l'on veut ''res- 
tituer'" et la visée relative à ce point. L'intersection des visées homologues issues de différents 
points de vue donne la position planimétrique du point. Quant à sa position altimétrique, on l'ob- 
tient par le calcul à partir de mesures graphiques sur les clichés et sur l'épure. Ainsi construit- 
on, point par point, les élévations. A partir de ce canevas, le dessin doit évidemment être fait 
par des spécialistes, c'est-à-dire des architectes. 
Tels furent toujours les techniciens du Messbildanstalt. Eglises, abbatiales, cathédrales, 
hótels de ville, cháteaux,... tous les monuments allemands furent archivés photogrammétrique- 
ment au cours de soixante années de travail, sans compter certains monuments étrangers tels 
que Sainte Sophie de Constantinople et les temples de Baalbek. En 1945, la Staatliche Bildstelle, 
photothéque d'état des Monuments historiques allemands, conservait 76 000 clichés photogram- 
métriques, les édifices les plus importants comportant chacun de 150 à 200 clichés. Des photo- 
graphies prises à différentes dates permettaient déjà de suivre l'évolution de certains édifices, 
d'en mesurer les déformations et les gauchissements. 
La stéréophotogrammétrie. L'oeuvre de DoleZal 
  
L'apparition au début du XXe siécle des méthodes de la stéréophotogrammétrie n'avait e E 
rien changé aux procédés de restitution graphique appliqués par le Messbildanstalt de Berlin. 
Meydenbauer et ses successeurs n'en comprirent pas l'intérêt. L'école autrichienne, par contre, 
qui avait pris une part importante au développement des nouvelles méthodes, développement que 
jalonnent les premiers stéréocomparateurs, les premiers stéréoautographes, les premiers ap- 
pareils à double projection, saisit tout de suite les possibilités qu'offraient l'examen et le pointé 
stéréoscopiques, le tracé continu des lignes planimétriques et des courbes d'égal éloignement, 
ainsi que la souplesse et le gain de précision qui en résultaient, Eduard DoleZal qui, avec la col- 
laboration de Theodor Scheimpflug, avait relevé en 1898 la Karlskirche de Vienne et l'église pa- 
roissiale de Gersthof selon les procédés de Meydenbauer, se fit bientót le champion de l'exploi- 
tation des clichés métriques par la stéréophotogrammétrie. Il était soutenu dans ses efforts par 
le Prof. Schell qui avait congu, pour les relevés d'architecture, un photothéodolite universel 
permettant d'importantes inclinaisons de l'axe optique (+ 40°), équipé d'un objectif de Steinhell 
(focale 308 mm) couvrant un format 30 x 30 em, photothéodolite que construisit Théodor Dokulil. 
Le Prof. Schell imagina aussi un appareil stéréoscopique à base fixe et rigide dont il confia la 
réalisation à la firme R. et A. Rost. Dés la premiére décade du XXe siécle étaient ainsi créés 
les deux types d'appareil de prise de vues qui sont maintenant employés dans les relevés photo- 
grammétriques des monuments. En 1909, DoleZal succéda au Prof. Schell à la chaire de géodé- 
sie de l'Ecole Technique Supérieure de Vienne Ses collaborateurs, A. von Hübl, S. Truck, V. 
Frey, s'efforcérent avec lui d'introduire la stéréophotogrammétrie en architecture. 
  
  
	        
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