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II- LES RELEVES PHOTOGRAMMETRIQUES D'ARCHITECTURE :
METHODES ET MATERIELS
Ce chapitre ne prétend aucunement constituer un manuel de photogrammétrie architec-
turale décrivant, dans ses différents aspects, l'organisation et les phases d'exécution d'un re-
levé de monument. Il présente seulement un bilan des méthodes qui peuvent actuellement être
employées pour un tel travail, souligne les liaisons étroites qui existent entre ces méthodes et
certaines catégories d'appareils et esquisse un schéma d'application à des cas types de relevés,
Remarques préliminaires
1°- Toutes les méthodes appliquées aujourd'hui supposent que les clichés ont été pris
avec une chambre métrique. L'exploitation de photographies prises avec des appareils non mé-
triques, même d'excellence qualité, est toujours difficile et conduit à des résultats médiocres.
Nous reviendrons ultérieurement sur ce point : on ne peut envisager l'utilisation de telles pho-
tographies que lorsqu'il est impossible de faire autrement, par exemple pour l'étude d'un mo-
nument détruit dont on ne possède pas de clichés photogrammétriques.
2°- Il est toujours indispensable de pouvoir contrôler les mesures, notamment l'échelle
du relevé ; ceci conduit généralement à déterminer, lors des travaux sur le terrain des données
métriques surabondantes.
3°- La photogrammétrie ne peut et ne doit donner que la forme réelle effective du monu-
ment, dans l'état où il se trouve au moment de la prise de vues. Le photogrammètre ne doit ja-
mais perdre de vue ce souci d'objectivité et doit adapter ses méthodes et son matériel au monu-
ment qu'il traite et au type de relevé qu'il veut effectuer (échelle, travail limité aux grandes li-
gnes structurales ou étendu à tous les détails, précision absolue et relative nécessaires, etc.. .)
Citons le Prof, A. Petrignani, de l'Université de Bari : "Aujourd'hui le rÓle du relevé a changé,
comme a changé le rôle de l'histoire en architecture. Au relevé, on ne demande plus une inter-
prétation liée à un goût, à une faculté intuitive personnelle. Les relevés scientifiques, stéréo-
photogrammétriques, vont Être examinés maintenant à la lumière d'une nouvelle conscience his-
torique"'.
4°- Les relevés photogrammétriques sont le plus souvent exécutés sous forme d'un tracé
continu. Certains architectes cependant pensent que des relevés ponctuels, déterminant la posi-
tion dans l'espace et en projection sur des plans de référence d'un certain nombre de points ca-
ractéristiques de l'édifice, peuvent être d'un grand intérêt ; ils se justifient en tout cas lors -
qu'il s'agit d'obtenir seulement certaines dimensions pour lesquelles on recherche la précision
maximale. C'est pourquoi ces deux types de relevés sont présentés ici.
A - Méthodes exploitant chaque cliché individuellement
Ces méthodes, dites de redressement, reposent toutes sur l'hypothèse de la planéité du
sujet. Elles conduisent à déterminer graphiquement, photographiquement ou par le calcul, la
figure formée par les éléments situés dans un même plan (plan d'une façade, d'un mur intérieur,
d'un sol si la photographie est prise d'un point élevé, ou d'un plafond si la photographie est prise
du sol, etc ...). Ce plan est choisi comme plan de référence du relevé : tous les éléments qui y
sont effectivement situés, ou considérés comme tels, sont bien en place dans la restitution ;
ceux qui sont en dehors du plan de référence (avancées de balcon, toits, etc ...) restent 'Aépla-
cés" sur l'image perspective redressée (*) et leur mise en place exacte sur le relevé nécessite
(*) Les exigences sur la planéité du sujet sont liées à la précision que l'on veut obtenir dans le
redressement. Le Prof. Burkhardt a donné une formule pratique. Pour obtenir une précision
planimétrique de N mm dans un redressement à l'échelle 1/m d'un cliché incliné de 1/x, les
écarts en profondeur par rapport au plan de référence ne doivent pas excéder la valeur :
D Si m.x.N. Exemple: N = 0,5 mm, 1/m = 1/50, 1/x = 1/10 (environ 6 grades) ; on obtient
D =X 25 cm.