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mis à l'abri pendant la guerre, furent emportés en URSS, déposés dans un musée de Moscou,
puis rendus à l'Allemagne. Le nouveau service, dirigé par l'Ing. R. Meyer, les exploitera par
des méthodes analytiques, celles-ci devant d'abord parfois reconstituer les conditions de prise
de vues que l'on ne possède plus. La photogrammétrie analytique sera aussi utilisée pour les
nouveaux relevés, concuramment à la stéréophotogrammétrie. Parmi les travaux assez récents,
on doit mentionner spécialement le relevé de la Porte d'Or de la cathédrale de Freiberg, en rai-
son d'une part de l'importance accordée aux détails ornementaux, d'autre part de la forte con -
vergence des axes de prise de vues, faute de recul suffisant.
En République Fédérale d'Allemagne, les travaux, plus dispersés, sont l'œuvre des Uni-
versités. À la Technische Universität de Berlin où, en 1951-1953, le Prof. R. Burkhardt em -
ploya un équipement de petit format (Leica et Multiplex), des relevés sont exécutés maintenant
avec des chambres métriques 13 x 18 et des appareils de restitution de 1er ordre, dans le cadre
de l'enseignement de cette Université ; la thèse du Dr. M. Raslan en donne quelques exemples.
Vers les années 1952-56, le Dr. J. Sutor de Munich mesura la Perlachturm d'Augsburg. Plus
récemment, le Geodätisches Institut d'Aix-la-Chapelle (Prof. F. Lôschner) a travaillé sur la
cathédrale et l'hôtel de ville de cette cité, ainsi que sur la Maison de la Radio à Cologne. Enfin
à Karlsruhe, l'Institut für Baugeschichte (Prof. A. Tschira), en collaboration avec l'Institut für
Photogrammetrie (Prof. K. Schwidefsky), aprés avoir relevé l'Abteikirche de Limburg a.d.
Lahn, la Klosterkirche d'Allerheiligen (Schwarzwald) et les ruines du théBtre de Karlsruhe, étu-
dia la forme et les dimensions de la coupole de Saint Pierre de Rome : seule la photogrammétrie
numérique pouvait permettre de déterminer que les arêtes de cette coupole sont toutes des cer-
cles de 33 mètres de rayon, les écarts n'excédant pas 7 cm.
Un bilan important peut être établi en France où, depuis une douzaine d'années, des tra-
vaux photogrammétriques très variés sont exécutés pour la Direction de l'Architecture. Des Ar-
chitectes en Chef des Monuments Historiques, MM. Monnet, Paquet, Donzet et Vassas, et le
Centre de Recherches que dirige l'Inspecteur Général Planchenault sont à l'origine de ces tra-
vaux.
Après les essais expérimentaux effectués pendant la guerre sur la Sainte-Chapelle de
Paris, l'Institut Géographique National a progressivement développé ses activités dans ce do-
maine en s'attachant à mettre au point un matériel (différentes chambres métriques ont été cons-
truites dans ses ateliers) et des méthodes de travail adaptées aux différents cas de relevés. La
Division des Travaux non cartographiques du Service de la Photogrammétrie de l'IGN (Ing. en
Chef Bonneval, puis Ing. Carbonnell), qui dispose de chambres de 60, 125, 150 et 300 mm de
focale et qui utilise pour la restitution des appareils de ler ordre, est chargée de ces travaux.
Ceux-ci concernent d'abord des études de restauration de monuments : église Saint Laurent au
Puy-en-Velay, basilique de la Madeleine à Vézelay (où le relevé a comporté des élévations
d'arcs et de murs, des restitutions en courbes de niveau de l'intrados et de l'extrados des voû-
tes et des coupes de ces voûtes), tour-lanterne de la cathédrale de Strasbourg, etc... D'autres
travaux sont destinés à des projets de modification d'éléments architecturaux, tel le relevé du
plafond de l'Opéra de Paris en vue de la mise en place d'un faux plafond devant supporter de nou-
velles peintures. L'IGN procède actuellement au relevé à 1/50 de la cathédrale de Strasbourg
dans un double but : restauration et étude historique des techniques de construction (unités de
mesure, figures géométriques dans lesquelles s'inscrivent les différentes parties de l'édifice,
corrections perspectives, etc ...). Les quatre faces du massif de façade ont été restituées
(8 000 m2 d'architecture gothique exprimée dans ses moindres détails) et le travail se poursuit
sur les façades Nord et Sud de la nef et sur l'abside. Enfin l'IGN met au point actuellement des
méthodes simples et rapides pour le relevé, par redressement photographique, des façades
dans les rues étroites.
En France également, d'intéressants travaux photogrammétriques architecturaux sont
effectués par une société privée, la Société Française de Stéréotopographie : relevés de voûtes
et de coupoles (St-Etienne de Beauvais, St. Serge d'Angers, St-Etienne de Périgueux), de fa-
çades (façade Sud des Invalides à Paris, portails de la cathédrale de Reims), de fouilles archéo-
logiques dans des églises (St. Etienne de Beauvais et St-Benoit-sur-Loire) et de statues (Char-
tres).