8. — Etude de l'économie du survol simple pour
l'établissement des points d'appui en ville
L'étude comparative de l'économie du survol
simple et des autres méthodes, dont les méthodes au
sol, pour l'établissement des points d'appui de la re-
stitution d'un plan photogrammétrique urbain parait
désirable et les Commissions III et IV pourraient
s'intéresser à ce probléme.
C'est ainsi que, lors du Symposium Internatio-
nal de Photogrammétrie de PRAGUE, du 29 Aoát
au 3 Septembre 1966, organisé par la Commission IV
sous la présidence de M. l'Ingénieur Vl. SACHUN-
SKY, il fut décidé par la Société Internationale que
le Groupe de Travail IV/2 sur les levés urbains limi-
terait ses travaux aux points, I, 2 et 5 précités.
En fait, le programme électronique parfaite-
ment complet permettant de résoudre définitivement
le point 5 n'ayant pas été achevé, cette étude de pho-
togrammétrie numérique spatiale n'a pu étre entre-
prise.
On s'est borné à aborder sérieusement les deux
points I et 2: les effets optiques de l'atmosphére ur-
baine et l'imprécision des pointés sur des lignes de
contrastes urbains élevés.
Mais ces deux problémes n'ont été qu'abordés
car les travaux ont consisté tout spécialement à re-
cueillir un ensemble de résultats expérimentaux ob-
jectifs. Ceux-ci vont permettre ultérieurement aux
spécialistes qui ont bien voulu proposer leur colla-
boration, de procéder aux mesures complémentaires
et à l'élaboration des conclusions, qui n'ont été
jusqu'alors qu'esquissées.
Les deux sujets se prétaient mal, en effet, à une
trés grande participation dans la premiére phase de
leur approche, mais celà sera, par la suite, trés lar-
gement possible.
Les effets optiques de l'atmosphére urbaine ont
été étudiés sur un vol effectué dans des conditions
exceptionnellement caractéristiques, où tous les fac-
teurs recherchés ont pu être réunis: absence de vent,
circulation intense, journée chaude, subsidance ther-
mo dynamique météorologique proche du sol, écra-
sant l’atmosphère polluée dans les basses couches.
Ces circonstances ont demandé une longue at-
tente pour être toutes réunies et permettre de conclu-
re de façon formelle.
Le résultat est qu'il n'y a aucun effet de l'atmo-
sphère polluée sur la précision photogrammétrique.
Le matériel photogrammétrique reste à la dis-
position des expérimentateurs qui désireraient refaire
ces mesures.
L'imprécision des pointés sur des lignes de con-
trastes urbains élevés a fait l’objet de trois série d’ex-
périences en vol et au laboratoire qu’il importe au
plus haut point de poursuivre, avec les moyens et les
compétences des Laboratoires de recherches physiques
de la Société KODAK-PATHE.
L'importance et la portée des résultats trés im-
portants obtenus dépasse très largement le domaine
de la photogrammétrie urbaine pour concerner toutes
les mesures faites sur des contrastes photographiques.
Il est prouvé que le défaut de précision perspec-
tive d’un contraste peut atteindre 15 à 30 microns
ou davantage dans des conditions opératoires nor-
males.
Ainsi se trouve-t-il prouvé que la limite actu-
elle au progrès photogrammétrique est uniquement
la fidélité de la couche photosensible elle même.
On peut rapprocher les résultats obtenus dans
ce problème des contrastes et ceux des résultats des
essais faits sur l’atmosphère urbaine. On y constate
que l’on a une très grande précision pour les points
au sol, dans l’ombre, définis par des différences de
contrastes faibles, alors qu'il existe des erreurs con-
sidérablement supérieures sur des points choisis sur
des superstructures ensoleillées et contrastées.
Ce sont donc deux résultats formels fondamen-
taux et d'une portée générale pour la photogrammé-
trie qu'apportent ces travaux au 11?"* Congrés de
Photogrammétrie.
On pense immédiatement à leurs conséquences
sur la fiabilité numérique de la photogrammétrie et
spécialement à celle de l'aérotriangulation.
Celà montre, en particulier, que les travaux ex-
périmentaux à nombreux participants sur des mesures
de contrastes identiques pour tous n'ont aucune por-
tée pratique, puisqu'il est maintenant démontré qu'un
couple comporte des imprécisions étérogénes, fonc-
tions de la densité et des différences de densité de
chacune de ses parties.
Le Président du Groupe de Travail remercie
trés chaleureusement ses co-participants des résultats
d'importance exceptionnelle qu'ils ont obtenus.