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dans le fonctionnement des appareils au repos en laboratoire et en vol. Ils ont
montré que la mullité de la résultante de toutes les accélérations, autres que la
pesanteur, pendant un temps d’une durée raisonnable (en vol) est une hypo
thèse générale qu’on ne peut pas faire.
Un gyroscope librement suspendu constitue théoriquement un moyen de
maintenir une direction dans l’espace. Dans un instrument de haute précision,
le défaut résiduel d’equilibrage et les frottements sont cause d’une précession
arbitraire atteignant environ 15 sec. d’arc par seconde. Un système de guidage,
commandé par un pendule, anème le gyroscope dans la position désirée. L’ac
tion du pendule subit un amortissement critique, et en pratique il prendra
instantanément la direction de la pesanteur dans des conditions statiques (au
laboratoire), et il commandera la mise en direction du gyroscope à une vitesse
de Y par seconde.
Dans les conditions du vol, la vitesse de guidage devrait être plus grande
que la précession arbitraire. Malheureusement des composantes d’accélération à
longue période ou apériodiques empêchent d’obtenir cette précision du labo
ratoire dans les conditions dynamiques (en vol).
Si l’on en croit les essais exécutés, les perturbations du premier ordre de la
verticale au cours du vol peuvent être définies avec certitude comme des accé
lérations centripètes autour de l’axe longitudinal et comme des variations de
vitesse autour de l’axe transversal de l’avion. Ces éléments peuvent être mesurés
en coefficient de rotation dans la direction transversale et en coefficient de
montée dans la direction horizontale de l’avion. Les précisions nécessaires dans
ces mesures sont élevées, mais ne sont pas prohibitives dans l’état actuel de la
technique.
Les perturbations de second ordre sont l’accélération de Coriolis et la
direction du vent. Elles sont faibles, facilement prévisibles, et leur effet n’inter
vient pas de façon importante, à moins qu’on ne veuille obtenir une précision
de verticalité atteignant moins de 6 minutes d’arc.
Un dispositif visant à obtenir une définition améliorée de la verticale en
utilisant un gyroscope horizontal ordinaire est en cours de réalisation, et un
modèle expérimental va bientôt entrer en essai. On espère qu’un tel équipe
ment, relativement simple et d’un prix accessible, pourra assurer la verticalité
à 1/10 dégré près, dans les conditions du vol photographique.
Le but de cet exposé est d’eveiller l’intérêt sur cette question dans un cercle
plus étendu du chercheurs, plutôt que présenter un matériel parfaitement mis
au point.