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croyaisje, ne me demanderait guère d’efforts. J’ai bientôt pensé qu’il en allait
autrement.
La tâche serait facile dans un pays où les activités photogrammétriques
seraient ou bien concentrées dans un organisme unique ou bien sous la coupe
d’un, corps d’autocrates. La situation dans ce pays est entièrement différente,
ici de nombreuses organisations publiques ou privées sont intéressées par la
photogrammétrie théorique et pratique, mais aucune d’elles n’occupe de po
sition qui lui permette de dicter sa volonté aux autres. De telles conditions
encouragent la diversité des procédés, des interprétations et des opinions; elles
créent de sérieux obstacles à tout projet d’unification ou de normalisation. La
situation est de plus compliquée par l’énorme quantité de résultats apportés
par de nouvelles recherches, résultats qui révèlent souvent des erreurs dans les
idées considérées jusqué là comme exactes sans conduire nécessairement à de
nouvelles idées utilisables.
Après avoir beaucoup réfléchi à cette situation, j’étais sur le point de
renoncer à la tâche désespérée de présenter un résumé du point de vue améri
cain. C’est alors que j’ai eu la chance de me rendre compte que les méthodes
de contrôle du National Bureau of Standards constituent un condensé
hautement représentatif du point de vue américain et qu’il existe deux docu
ments excellent qui fournissent à un résumé de cette sorte une base faisant
autorité. Ce sont: le chapitre XVII „Nomenclatures et définitions” du Manuel
de Photogrammétrie américain ’) et la norme militaire sur les objectifs photo
graphiques * 2 3 ).
Je raconte cette histoire personelle, non pas qu’elle soit importante en elle-
même, mais parce qu’elle peut suggérer une base de départ utile à l’obtention
d’un accord national et international sur la normalisation des principes, de la
terminologie et des méthodes d’étalonnage des chambres métriques.
Puisque le Manuel de Photogrammétrie, la Norme militaire et la descrip
tion complète :! ) des méthodes du Bureau sont généralement disponibles, il n’est
pas nécessaire (ce serait difficilement possible dans le temps alloué) de tenter ici
une analyse de ces documents. Je pense que les buts de mon propos seront
mieux atteints si je mets en lumière quelques aspects fondamentaux du point de
vue américain, ainsi que ses rapports avec les vues exprimées dans le projet
international.
Particulièrement important, à mon avis, est le rôle joué sur la scène de la
photogrammétrie américaine, par ce fait que le chapitre „Nomenclatures et
Définitions” du Manuel de Photogrammétrie et la Norme militaire résultent
des efforts considérables d’un groupement étendu d’organismes et d’individus
dont le but a été de réunir un ensemble de règles recommandées pour les mettre
à la disposition de tous. S’il est possible de dégager une unanimité américaine à
partir d’une diversité apparente d’opinions, c’est déjà chose faite dans ces deux
x ) Société américaine de Photogrammétrie. „Manuel de Photogrammétrie (Iere édition), Pit-
man Publishing Corporation, New York et Chicago, 1944.
2 ) Munitions Board Standards Agency „Norme militaire relative aux objectifs photographi
ques”, MIL-STD-150, 23 octobre 1950, U.S. Government Printing office, Washington, D.C.
Note: Cette norme est en accord avec les méthodes découlant des diverses normes de 1 Asso
ciation Américaine de Normalisation.
3 ) F. E. Washer et F. A. Case, „Etalonnage des chambres de prise de vues aériennes de préci
sion pour la cartographie”, Journal of Research of the National Bureau of Standards, Vol. 45,
pages 1 à 16, juillet 1950.