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documents. Puisque ces documents n’ont été publiés qu’après de longs débats
et qu’avec l’assentiment pratiquement général, puisqu’ils résultent d’un large
compromis, il serait désastreux de les négliger et d’ouvrir à nouveau la porte à
des conflicts et à des controverses qui ont déjà été apaisés.
Si l’on accepte le principe que ces documents représentent bien le point de
vue américain, et je crois qu’il serait illogique de ne pas admettre ce principe,
les questions de normalisation entre photogrammètres de ce pays peuvent être
simplifiées au moins au point que l’on considère comme une règle ferme, ne
permettant guère d’exceptions, le rejet presque automatique de toute sugges
tion d’origine américaine contraire aux accords récemment exprimés dans les
deux documents et qui ne mettrait pas le doigt sur une erreur ou une insuffi
sance évidentes.
S’il existe de tels documents dans d’autres pays, la tâche des normalisateurs
peut en être d’autant simplifiée, si l’on assigne à ces documents la même auto
rité qu’aux documents américains.
Le point crucial de cette méthode de travail est naturellement l’impor
tance des différences existant entre les divers documents dont on dispose, puis
entre eux tous et le projet préparé par la Commission I. Puisque ces documents
(les deux documents américains et les autres s’il en existe) ne sont pas des décla
rations de philosophies politiques diamétralement opposées, mais la représen
tation d’une même réalité technique, nous pouvons nous attendre à trouver en
eux plus de positions communes que de désaccords apparents.
Il me semble qu’il existe en fait une similitude de bonne augure entre le
point de vue américain tel qu’il est exprimé dans les deux documents précités et
la tentative de point de vue international, ressortant du projet de la Commis
sion I. Mon analyse personnelle de la situation, plutôt optimiste, semble étayée
par les commentaires américains du projet international. Des copies de ces com
mentaires m’ont été aimablement adressées par Mr. Carman, avec les copies de
tous les autres commentaires qu’il a reçus. J’espère qu’il n’est pas exagéré de
dire que les règles proposées par le projet international et celles énoncées en
Amérique sont d’accord en général.
Le point fondamental d’accord entre la Norme militaire (MIL-STD-150)
et le projet international est constitué par l’indentité de la philosophie des con
trôles. Cette philosophie est que les contrôles doivent être faits sous des condi
tions approchant autant que possible les conditions effectives d’emploi. Un tel
accord élimine un champ étendu de controverses, puisqu’il réduit largement la
liberté de choisir appareillages et méthodes.
Si l’on pouvait maintenant se mettre d’accord pour que tout laboratoire
puisse utiliser des méthodes simplifées convenables, pour des raisons de commo
dités personnelles, le travail de base de la normalisation internationale serait
peut-être avancé de 80%.
Les 20% restant de l’effort à accomplir pourraient alors être consacrés à
une harmonisation de la terminologie.
Le besoin d’une telle harmonisation est mis en lumière par le fait que le
projet international ne reconnaît pas nombre d’expressions américaines solide
ment établies. Parmi celles-ci: la distance focale équivalente, le point principal
(en tant que point différent du “point principal d’autocollimation” défini dans
le projet), le rendu des contrastes et la distorsion tangentielle. Toutes ces ex
pressions sont simplement passées sous silence dans le projet.