Full text: Actes du 7ième Congrès International de Photogrammétrie (Premier fascicule)

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Il est probable qu’une première difficulté vient de ce que le but pour 
suivi n’a pas été compris de la meme façon par tout le monde. Les points de vue 
sont, en effet, différents selon qu’il s’agit de celui du constructeur, du théoricien 
ou de l’utilisateur. Le premier aura une tendance à rechercher des méthodes de 
contrôle qui soient avant tout des méthodes de réglage des divers éléments 
entrant dans la constitution d’un appareil de prise de vues. Le second aura sans 
doute la tentation de trop bien se souvenir du cours d’optique qu’il a suivi 
ou qu’il professe, et ira chercher des distinctions bien subtiles qui n’auront 
qu’un lointain rapport avec la pratique. Le troisième ne s’intéressera, à juste 
raison, qu’aux résultats d’ensemble qu’il lui est possible d’obtenir avec le maté 
riel mis à sa disposition. 
Il semble que ce soit à ce dernier point de vue que se placent la plupart des 
photogrammètres. C’est donc dans ce sens: qualités de l’appareil complet, que 
doit être établi un texte satisfaisant. Il faut donc, quel qu’en soit l’intérêt — et 
nous ne le méconnaissons pas à l’I.G.N. où nous nous livrons à toute une suc 
cession d’essais: pouvoir résolvant et distorsion de l’objectif nu, sensitométrie 
de l’émulsion, déformation du support, photométrie des filtres, courbe de ren 
dement des obturateurs, centrage des chambres, etc. ... — abandonner dans la 
spécification projetée cet aspect analytique des choses et se contenter d’expri 
mer les qualités de l’appareil dans son ensemble. 
Nous pouvons tirer de cette affirmation des conclusions telles que cellesci: 
— Une chambre à film doit être essayée avec du film; peu importe que son 
objectif ait d’éminentes qualités, lorsqu’on l’étudie sur une surface indé 
formable, si ses conditions d’emploi ne lui permettent pas de les révéler. 
L’essai proposé ne ferait, par exemple, ressortir aucune différence entre 
le cône à plaques SOM-Poivilliers, Aquilor, F = 125 mm, 19 X 19 cm, 
et le cône à film ayant les mêmes caractéristiques géométriques; on ne 
saurait attendre la même précision des deux appareils. L’essai du pouvoir 
résolvant doit être fait sur des mires présentant les contrastes et les 
brillances que l’on rencontre dans la pratique, de manière à ce que soient 
utilisées les ouverutres et durées d’exposition pratiques: un obturateur 
doté d’un mauvais rendement obligera à recourir à une grande ouver 
ture, avec l’inconvénient d’une vignettisation rapide ou à un temps de 
pose prolongé, avec le risque d’enregister les filés dont nous parlerons 
dans une prochaine communication. Pourqui même alors ne pas utiliser 
des mires en mouvement du type de celles employées dans l’étude que 
je viens de mentionner, ou de tout autre type? Cela vaudrait beaucoup 
mieux que d’éliminer par un choix arbitraire de l’émulsion (rapidité et 
finesse), l’influence, qui peut être désastreuse, de l’obturateur; 
— Les essais doivent être faits dans des conditions de température et d’hy 
grométrie semblables aux conditions normales d’emploi; qu’importe que 
la distorsion mesurée aux essais de laboratoire l’ait été dans un plan bien 
défini, si dans la pratique, on ne parvient pas à donner à la surface sen 
sible cette forme bien définie? 
Citons un deuxième point de vue qui peut expliquer une partie des diffi 
cultés rencontrées: il semble bien que les auteurs de la dernière proposition 
aient en vue de définir la chambre type d’une série de fabrication: on ne s’in 
quiète guère des dissymmétries de la distorsion, on ne la mesure que sur un ou
	        
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