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On n’en doit pas moins imposer aux utilisateurs d’épreuves glacées,
appelés à les rephotographier ou à faire sur elles des mesures précises, de
les relaver et de les faire sécher sans glaçage, de préférence sans le concours
d’une sécheuse non glaceuse.
Remarque importante.
Il ressort des essais décrits ci-dessus que seul le glaçage est responsable
de déformations dépassant 0,5 % et que contrairement aux autres cas de
séchage, il provoque des allongements et non des contractions. On a essayé
de s’en expliquer la raison et supposé que le papier se dilate au lavage,
surtout dans le sens travers, sens dans lequel est sensible le gonflement des
fibres. Le séchage provoque ensuite une contraction du papier mouillé qui
se traduit même par une contraction par rapport au papier sec avant dévelop
pement. Mais les choses se passent ainsi à condition que le papier ait suffi
samment de liberté pour se contracter au séchage. C’est le cas des séchages
que nous avons appelés naturels. Dans le séchage rapide sur sécheuse non
glaceuse, le papier n’a pas toute liberté de retrait, et cela s’est effective
ment traduit par des contractions moindres par rapport à l’état initial, voire
même par une légère dilatation du sens travers (exemple VII, papier Riviera).
Enfin dans le séchage sur glaceuse, la surface de l’émulsion adhère fortement
à la plaque de métal et le support est extrêmement gêné pour effectuer le
retrait qu’il subirait normalement. C’est ainsi que l’on s’expliquerait la forte
dilatation résiduelle observée dans le sens travers. Nous avons mesuré les
déformations de papiers mouillés après un lavage d’une demi-heure. Il est
apparu une dilatation considérable du sens travers et faible du sens marche,
ce qui confirme l’hypothèse donnée ci-dessus. Les résultats de ces mesures
sont les suivants (tableau IV) :