NOUVELLES RECHERCHES SUR LES PLAQUES FOCALES COURBES 
par 
A. Fred Samsioe, Dr. Techn. et Percy H. Tham, Dr. Techn., Suède. 
Au 6ième Congrès International de Photogrammétrie tenu à La Haye en 
1948 le problème de la distorsion des objectifs a été discuté à fond. Depuis lors, 
les exigences sans cesse accrue de la précision, spécialement en ce qui concerne 
l’emploi de la photogrammétrie pour les levés à grande échelle ont mis l’accent 
sur l’importance de ce problème. 
Les méthodes actuelles de compensation doivent donc être examinées 
sérieusement. Le principe de Porro-Koppe par exemple a certains inconvénients 
évidents. Ainsi, quand on l’emploie, il n’est pas possible d’utiliser de nouvelles 
chambres de prise de vues sur des appareils de restitution stéréoscopique plus 
anciens. De plus, il n’est pas possible d’établir un équipement Multiplex sur ce 
principe, à cause de son système spécial de projection. 
Les plaques compensatrices constituent un autre type de système compen 
sateur utilisé de nos jours et sont un accessoire indispensable pour tous les ap 
pareils de prise de vues. En raison de la précision extrêmement élevée qui est 
recherchée, les objectifs modernes requièrent aussi des plaques compensatrices. 
Même si leur distorsion est de 10 microns ou moins, l’influence de cette distor 
sion sur la précision des mesures stéréoscopiques ne peut être négligée dans les 
levés modernes. En outre, il est bien connu que, pour des objectifs entachés de 
distorsion pouvant atteindre 100 microns, la compensation ne peut s’obtenir au 
moyen d’une seule plaque. Ainsi par exemple, un objectif Topogon donnera, 
avec une plaque compensatrice, une distorsion résiduelle de l’ordre de 10 
microns. 
Il semblerait donc raisonnable d’accorder un plus grand intérêt à cette 
compensation. Le principe de l’auteur, c’est à dire l’emploi d’un plateau-pres- 
seur courbe, donne une image correcte sans aucune compensation. Une image 
exempte de distorsion optique est immédiatement utilisable, à toutes fins. La 
seule objection qu’il soit possible d’opposer à cette réalisation est que, pour un 
objectif moderne tel que l’Aviogon de Wild ou le Cartogon de Bausch and 
Lomb, la courbe méridienne du plateau se tiendra à l’intérieur d’un intervalle 
de 5 centièmes de millimètre seulement. Tous les essais exécutés en Suède ont 
clairement montré que cet arrangement répond à tous les espoirs. Le plateau est 
facile à réaliser et son prix de revient est bon marché. Il permet l’emploi d’ob 
jectifs grand-angulaires plus lumineux, possédant une plus grande ouverture et 
moins coûteux que les objectifs compliqués actuels. Un terrain expérimental 
ayant été aménagé en Suède cette année, l’emploi des plateaux courbes sera con 
trôlé à fond au moyen de points connus, en temps pour que les résultats soient 
présentés au Congrès.