10 —
III.
PROCÉDÉS DE RESTITUTION UTILISANT LE REDRESSEMENT
Suivant les pays, les procédés de redressement sont utilisés de façon
exceptionnelle pour des travaux spéciaux et urgents ne demandant pas une
extrême précision, ou au contraire de façon courante pour l’établissement
de cartes régulières dans les pays présentant de grandes régions plates.
La Suisse, l’Autriche, le Canada n’emploient pas ces procédés. En
France, l’I.G.N. ne l’utilise que pour des travaux spéciaux sur demande et à
des échelles très diverses de 1/5.000 à 1/50.000. Le Cadastre Français
l’emploie de façon courante, même en pays un peu accidenté avec la
méthode du redressement par facettes.
Le Service Hydrographique emploie aussi le redressement pour les levés
des côtes, en utilisant soit des clichés pris par l’Institut Géographique National,
soit des clichés pris par l’Aéronautique Navale. Dans ce dernier cas, une
bande de clichés est prise à cheval sur la direction générale de la côte, et à
l’heure des plus basses mers, le soleil étant haut sur l’horizon, pour permettre
la localisation des roches toujours couvertes, mais peu profondes.
En Belgique le Ministère des Travaux Publics a recours à ces procédés
pour des levés d’avant-projets ne demandant pas une grande précision; par
contre l’I.G.M. de Bruxelles en fait un usage systématique, car il publie en
même temps que la carte nouvelle des photoplans au 1 /1 0.000.
Aux Pays-Bas, en Finlande, en Suède, le procédé est employé de façon
importante pour l’établissement des cartes régulières de ces pays. En Suède
en particulier, les photoplans servent de base à la carte économique au
1/10.000 et à la carte militaire au 1 /20.000; dans ce pays on procède
parfois en terrain accidenté au redressement des clichés en plusieurs morceaux.
Aux Etats-Unis, en Italie, en Allemagne, le redressement est utilisé en
général surtout pour obtenir le photoplan lorsqu’on n’a pas la carte à
l’échelle voulue et lorsque le délai d’établissement de la carte régulière
serait trop important. Aux Etats-Unis toutefois, les photoplans sont publiée
dans certains cas et servent aussi parfois de bases aux cartes topographiques,
mais surtout aux cartes de reconnaissance; en Allemagne, le redressement a
été utilisé en terrain plan pour la réfection de l’ancienne carte au 1 /25.000
a) Détermination du canevas.
Le canevas sur lequel le redressement est appuyé dépend de conditions
très diverses : échelle du photoplan et échelle des clichés, triangulation
géodésique existante, précision recherchée qui dépend du but à atteindre :
établissement de cartes régulières ou de photoplans à précision moindre.
D’une façon générale, ce canevas comporte 4 à 6 points par photo
graphie, mais ces points sont, suivant les cas, déterminés par une des
méthodes suivantes :