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„Il y a une autre difficulté: de nombreuses publications se réfèrent à des tra-
„vaux exécutés sur de vieux instruments d’avant guerre. Cela n’a aucune valeur,
„si l’on veut juger des possibilités des appareils actuels. Je crois qu’il faut faire
„quelque chose pour progresser, mais mon sentiment est que, pour arriver à la solu
tion des problèmes de photogrammétrie, les résultats obtenus jusqu’ici sont trop
„lents, et cela par manque d’une collaboration internationale efficace. Une réu-
„nion comme ce Congrès permet certes des échanges d’idées et des discussions uti
les, mais ce qu’il faut réaliser, c’est une comparaison complète de travaux faits
„par différents Instituts ou Organismes, avec des méthodes et les matériels dont
„ils ont la pratique. Chaque Congrès — et c’est maintenant mon sixième — a
„discuté de ces questions, mais il faut faire quelque chose de positif, sinon dans
„4 ans, au prochain Congrès, nous discuterons encore des mêmes questions sans
„résultats tangibles.”
17 H.44, Mr. Harry (Suisse) prend la parole et dit en substance:
„Une expérience, que nous avons faite en Suisse, peut avoir un certain
„intérêt dans cette discussion. Nous avons eu l’occasion de donner des mêmes
„bases géodésiques et les mêmes couples de clichés à quatre entreprises privées de
„restitution. La vérification des plans topographiques au 1/2.500 a donné quatre
„qualités différentes caractérisées par des chiffres d’erreurs moyennes et que
„nous appellerons I, II, III, IV. Le hasard a voulu que la meilleurs qualité I ait
„été obtenue avec un vieil autographe A2, cependant que la moins bonne qualité
„IV a été obtenue avec un restituteur universel moderne A5. L’expérience prouve
„donc que, outre la part de l’appareil, il y a aussi l’influence de l’homme qui le
„sert, et elle met en évidence le danger d’un „international testing.” Je suis d’avis
„qu’une organisation internationale officiellement reconnue devrait formuler les
„conditions et les règles d’un test. Mais l’examen des machines de restitution
„devrait rester la tâche des utilisateurs, qui sont les premiers intéressés et qui ont
„la formation théorique et pratique souhaitable pour ces recherches.”
A 17 H.48, Mr. Schlund (Union Sud Africaine) demande la parole.
„Quelque chose m’a frappé dans la discussion. Mr. Schermerhorn dit que
„les tests sur les appareils anciens n’ont pas de valeur. Ce qu’a dit Mr. Harry
„semble indiquer le contraire. Nous avons utilisé des stéréoplanigraphes de
„différentes époques, et nous voudrions avoir une notion officielle de leur valeur
„réciproque. Mais que dire du Multiplex? On ne sait jamais ce qu’on peut en
„attendre: on réduit des clichés de 9 X 9 pouces à un carré de 44 mm, et on se
„demande ce qu’on peut obtenir si on reproduit ce cliché. Une chose à contrôler
„est donc d’abord le pouvoir résolvant de l’émulsion. Nous devrions demander
„aux constructeurs du Multiplex des tests de précision, en y englobant le pouvoir
„résolvant, pour savoir ce qu’on peut réellement attendre des appareils.”
17 H.52, Mr. Schermerhorn reprend la parole, pour répondre à Mr. Harry.
„On pourrait croire que je suis en désaccord avec Mr. Harry. Il n’en est rien.
„Les résultats obtenus dépendent évidemment de l’opérateur, mais ce à quoi je
„suis opposé, c’est qu’on adopte pour les appareils des indication générales sans
„tests précis et officiels. Si je ne sais pas quelle est l’erreur moyenne quadratique
„mesurée dans le plan du négatif, si elle vaut 6 M ou 16 M par exemple, pour un
„test de cheminement photogrammétrique, toutes autres indications sur les