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OBSERVATIONS SUR LE TEST PROPOSE PAR M. PENNINGTON
POUR LE CONTROLE STANDARD DES APPAREILS DE
RESTITUTION STEREOSCOPIQUES
par
W. Schermerhorn, Délit (Pays-Bas).
La Photogrammétrie Aérienne étant de plus en plus employée pour l’éta
blissement des cartes, les besoins en appareils de restitution de tous genres s’en
sont trouvés accrus en conséquence.
Les organismes, gouvernementaux ou privés, n’ont pas seulement à adopter
une certaine méthode de restitution, mais aussi à choisir l’appareil qui convient
le mieux à leurs besoins. A raison du coût élevé des appareils, on a tenté de com
parer les différents types; et la littérature technique est souvent consultée afin
d’obtenir des indications sur la précision des appareils. L’acheteur éventuel est
souvent désappointé, car une comparaison objective des renseignements fournis
sur la précision s’avère impossible, par suite des conditions variables des con
trôles.
Il semble raisonnable, toutefois, d’essayer de comparer les appareils en s’ap
puyant sur la précision des travaux exécutés. En particulier, au cours de sa
période de développement, c’est-à-dire jusqu’en 1940, la Photogrammétrie a dû
entrer en compétition avec les levés au sol. Le topographe doutait que la préci
sion obtenue suffît à ses besoins: les constructeurs et les photogrammètres essay
èrent de dissiper ces doutes en fournissant des indications de précision. La pré
cision a donc toujours joué un rôle prépondérant.
Bien entendu, l’évaluation de la précision d’une méthode considérée dans
son ensemble coïncidait presque toujours avec celle des appareils utilisés.
Depuis lors, cette attitude n’a pas connu de modifications profondes, et la
question de savoir quel est, entre deux instruments, celui qui donne la meilleure
précision, reste la question essentielle. L’on croit encore que cette précision peut
s’exprimer au moyen de un ou deux chiffres applicables à tous les types de levés
aériens.
Si cette hypothèse était exacte, on pourrait en déduire quelques prescripti
ons très simples pour fixer une méthode de contrôle intégral. L’application d’une
telle méthode à tous les types d’appareils fournirait une possibilité de comparai
son. Il n’est pas judicieux, et même il n’est pas souhaitable de prescrire la même
méthode de réglage pour tous les appareils. On devrait laisser au constructeur le
soin de préciser les prescriptions de réglage qui lui paraissent le mieux appro
priées.
Il se pose en outre le problème de la perte de précision avec le temps. Bien
qu’il y ait des instruments qui, même après 100,000 heures de fonctionnement,
produisent encore des travaux auxquels on peut faire confiance (quand l’appa
reil est correctement manipulé, la perte de précision ne peut jamais devenir im
portante), il n’est pas douteux qu’après quelques années, la précision diminue. Il
est bien connu d’autre part, que, même entre des appareils de même type, il y a
des différences de précision. Il est heureux que l’industrie de la mécanique de
précision ait réussi à améliorer la précision des appareils. Il en résulte que la pré-