b) En rendement: en supprimant (au moins provisoirement) la
répétition des mesures de parallaxe en divers points et l'intro-
duction à l'appareil de corrections.calculées, le gain de précision,
pourtant réel, ainsi obtenu, ne compensant pas l'alourdissement
des opérations et des calculs. Le restituteur forme l'image au
mieux de la facon qui lui est habituelle, puis mesure la parallaxe
aux six points de réglage, qu'il doit trouver nulle à moins de
2/100 mm prés; sinon, l’image peut être perfectionnée par le
calcul.
S'il y a une déformation plus importante, elle peut étre décelée
et corrigée par une méthode due à M. POIVILLIERS (voir
communication spéciale).
Réduction des erreurs systématiques de distorsion. — Ce sont encore les
erreurs les plus importantes. La méthode d'appairage des chambres de prise
de vues et de restitution indiquée au Congrés de La Haye ne permet pas de
mettre suffisamment en évidence les petits défauts de symétrie de la loi de
distorsion. On compléte donc les mesures par l'étude au photogoniomètre des
variations de l'angle sous lequel est vu le rayon d'un cercle centré sur le point
principal de la chambre, on constate que la transtormée du cercle à la forme
d'une ellipse plus ou moins régulière. On peut alors orienter l’objectif de resti-
tution dans sa monture de façon que les deux transformées (objectifs de prise
de vues et de restitution) coïncident au mieux, ou choisir comme points de
réglage de l’image ceux situés sur les rayons perspectifs aboutissant aux
quatre points communs des deux courbes : l’influence de la distorsion est
alors rigoureusement éliminée.
L'emploi de cette méthode conduit à la réalisation d'un nouveau photo-
goniomètre, ceux actuellement en service ne permettant pas l'exécution commode
et suffisamment précise des opérations.
Rendement d'un appareil. — Double passage de quarante-cinq couples
par mois en moyenne.
Deuxième communication : CALCULS ET COMPENSATIONS.
Les méthodes actuellement employées diffèrent sensiblement de celles
qui avaient été exposées à La Haye; on a cherché à mettre au point des
méthodes simples et accessibles à des calculateurs ordinaires. On a été conduit
pour cela à négliger certains termes correctifs, et à n’employer que des
procédés de compensation extrêmement simples. Ceci est légitime et la préci-
sion reste suffisante, grâce aux précautions que l’on prend pour réduire les
erreurs opératoires, et grâce à la faible longueur des bandes que l’on traite
pratiquement (un couple préparé sur cinq en moyenne). Le cas de longues
bandes sans réorientement (non encore utilisées pratiquement) sera traité
plus loin.
La méthode se divise en trois phases successives :
1° Détermination des éléments d’échelle et d’orientement des couples
préparés;
2° Calcul des éléments de tous les couples et compensation des
erreurs systématiques;
3° Calcul des coordonnées des points de canevas et compensation
des erreurs accidentelles.
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