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pratique. Notre président actuel, Prof. Wiser, a également découvert des causes
instrumentales d'erreurs systématiques ou plutót pseudo-accidentelles.
Il ne faut donc pas minimiser l'importance des erreurs systématiques; on
doit continuer d'étudier les moyens de les réduire autant que possible. Cepen-
dant, à la lumiére des recherches théoretiques et expérimentales qui ont été
décrites, il paraît justifié de conclure que la plus grande part des erreurs obser-
vées dans la pratique, quoique de caractére apparemment systématique, peuvent
être expliquées par des erreurs initialement accidentelles.
Le pas suivant dans cette façon de penser est de développer une méthode
de compensation de la triangulation aérienne par la technique des moindres
carrés, ce qui est proprement le sujet de ma communication. Un point que je
voudrais souligner spécialement est que la méthode — contrairement à d’autres
procédés existants — est générale, en ce sens qu’elle peut être appliquée à n’im-
porte quel procédé d’orientation. Cette généralité a été obtenue en introduisant
les éléments d’orientation sous forme de quasi-observations et en indiquant leurs
nombres de poids et de corrélation par des notations générales auxquelles il faut
simplement, en pratique, donner des valeurs numériques. Dans le sommaire
publié dans le Rapport de la Commission III, il était indiqué que la corrélation
avait été restreinte à la composante y de la base, d'une part, et à l'inclinaison
latérale et au dévers, d'autre part. Toutefois, dans le mémoire définitif, que
vous trouverez dans Photogrammetria (Numéro spécial du Congrés), la corréla-
tion a été étendue à tous les éléments d'orientation avec la seule restriction que
les inclinaisons longitudinales n'ont pas de corrélaton aux autres éléments.
Il est vrai que la méthode de compensation est applicable quel que soit le
procédé d'orientation employé, mais en ce qui concerne les autres opérations de
l'aérotriangulation, un certain choix a dû être fait.
On a admis que la composante z de la base est maintenue nulle d'un bout
à l'autre de la triangulation. Ce procédé, qui est souvent appliqué à cause des
facultés limitées de déplacement de certains organes de l'appareil et pour éviter
certaines erreurs instrumentales, ne tient évidemment pas compte du fait que la
surface de la terre est courbe et que l'altitude de vol n'est pas rigoureusement
constante. Par conséquent, l'inclinaison longitudinale de chaque cliché doit étre
modifiée d'un modéle au suivant, produisant ainsi des discontinuités en x entre
les modéles successifs. L'opérateur détermine ces discontinuités en lisant les abs-
cisses des points de passage en x, points situés sur l'axe x de la machine, au voisi-
nage des points nadiraux. La méthode de compensation proposée ferme ces
hiatus, donne les vraies altitudes de vol, les corrections des éléments d'orienta-
tion et les coordonnées compensées des points triangules, le tout en accord avec
la situations de vol et la forme du terrain, étant entendu que la courbure géné-
rale de la terre est éliminée pour des raisons évidentes. La courbure de la terre
dans chaque modèle n’est pas eliminée par la compensation, mais dans beaucoup
de cas elle sera négligeable.
2. On suppose que le transport d'échelle s'effectue en modifiant la longueur
de base du modèle spatial de manière que l’altitude du point nadir — ou d’un ou
de plusieurs points voisins du nadir — soit rendue égale à l’altitude mesurée dans
le modèle précédent. C’est le procédé usuel.
3. On suppose qu’il existe aux deux extrémités du ruban assez d’éléments de
contrôle pour que l’orientation absolue du premier et du dernier modèle soit
possible. Quand le premier modèle a été ajusté au contrôle terrestre, la triangu-