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Le calculateur solaire est particulièrement avantageux parce qu’il réduit de
75% le temps nécessaire pour obtenir les valeurs de q et o.
Cet instrument consiste en un plateau nivelable sur lequel est monté un
goniométre. Si les valeurs déjà calculées pour l’azimut ©, et la distance zénithale
zs du soleil sont introduites au cercle horizontal et au cercle zenithal, la lunette
se trouve dirigée dans la direction du soleil au moment de la prise de vue (par
rapport aux origines des graduations du calculateur).
Le plateau du calculateur porte aussi le cercle primaire d’un cardan qui
peut tourner autour d’un axe horizontal qui correspond à l’axe primaire
d’orientation du restituteur. Ce premier cercle supporte un cercle secondaire qui
peut tourner autour d’un axe perpendiculaire au premier et par conséquent
correspond à l’axe secondaire d’orientation de la chambre de restitution. Un
troisième cercle tourne à l’intérieur du deuxième et son axe correspond à l’axe
principal du périscope. Ce dernier cercle supporte un secteur gradué au long
duquel se déplace un repère lumineux, à rayons parallèles, visible à travers un
collimateur.
On fixe le repère sur le troisième cercle et l’on oriente celui-ci par rapport
au deuxième selon l’inclinaison et l’orientation de l’axe du périscope par rapport
à la direction du soleil. S'il n'y a pas d’inclinaisons transversale et longitudinale,
les collimateurs du goniomètre et du repère sont alignés. Dans le cas contraire
on déplace le cardan du repère jusqu’à ce que la collimation soit obtenue. Les
inclinaisons transversale et longitudinale lues sur les granduations sont alors
celles qu’avait la chambre au moment de la prise de vue.
3. Les conditions de prise de vues furent très défavorables au cours du
vol du 1 novembre 1950. Outre la faible hauteur du soleil, qui influence
défavorablement la précision de la détermination de l'inclinaison transversale,
le manque de lumière nous a forcés à enlever les filtres jaunes de l’objectif, d’où
des clichés de qualité médiocre.
Le ruban de 100 km compris entre les clichés 3 et 57 a été préparé sur le
terrain aux extrémités et au milieu par des triangulations ordinaires, l’erreur
moyenne étant + 0,5 m en planimétrie comme en altimétrie. Les points inter-
médiaires de contrôle ont été determinés par interpolation sur des cartes à grande
échelle avec une erreur moyenne de + 1,5 m.
4. Le travail de bureau a consisté dans le lecture des indications du chrono-
metre sur le film et dans la mesure, au moyen du photogoniométre, de l'azimut
solaire périscopique et de la distance radiale du soleil, d'oà l'on tire la distance
zénithale du périscope.
La position relative du périscope et de la chambre de prise de vues est
contrólée à l'avance par des moyens appropriés. Il est utile de faire aussi cette
détermination, par voie expérimentale, à l'appareil restituteur. Celle-ci s'effectue
par comparaison avec les points connus au sol. On prend la moyenne comme
correction constante des données périscopiques. La différence entre les valeurs
ainsi déterminées et celles que donnent les contróles directs dépend naturellement
des éventuelles asymétries de l'orientation intérieurs de la chambre de prise de
vues et des constantes du restituteur.
5. Dans chaque essai, la connexion des clichés a été faite en divisant le
ruban en deux parties: du cliché 57 au cliché 30, et du cliché 32 au cliché 4.
Les parcours nadiraux ont donné les valeurs de K d’où l’on a déduit les
valeurs de ¢ et de o.