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Dans la mise au point des méthodes, on a recherché essentiellement les buts
suivants:
— améliorer le rendement final des opérations, en ne conservant que la préci-
sion strictement nécessaire pour l'exécution du levé au 1/40.000;
— accroitre la précision fournie par l'aérotriangulation, par une recherche
méthodique des modes opératoires les plus appropriés à une réduction des diver-
ses erreurs possibles, en particulier les erreurs systématiques instrumentales;
— simplifier et codifier les diverses opérations aux appareils, ainsi que les métho-
des de calcul, en vue de permettre leur utilisation par des opérateurs ordinaires
et des calculateurs sans connaissances spéciales, ce qui est indispensable pour un
service appelé à employer ces procédés de fagon industrielle.
I. En ce qui concerne le mode opératoire aux appareils qui a été effective-
ment utilisé pour les plus récents travaux, il est assez peu différent de celui qui
a été exposé tout à l'heure par M. Poivilliers. La communication imprimée donne
quelques détails sur ce mode opératoire, qu'il est inutile de répéter ici. Je me
contenterai d'insister sur quelques caractéristiques particuliérement importantes.
Pour ces travaux, nous employons toujours uniquement des plaques. L'I.G.N.
a d'ailleurs toujours préconisé l'emploi des plaques pour les travaux dans lesquels
l'échelle du levé à effectuer est supérieure à celle des photographies, et j'ai été
heureux d'entendre à la séance précédente le professeur Zeller comme Monsieur
Trombetti mettre également l'accent sur l'intérét des plaques pour accroitre la
précision.
De méme, nous utilisons uniquement les objectifs grand-angulaires (objecuf
Aquilor f :125 mm, format: 18718), qui présentent le double avantage de dimi-
nuer le nombre de couples pcur une longueur donnée, et d'assurer une meilleure
détermination de la convergence relative.
Le principe de la méthode est toujours le cheminement à altitude constante,
mis en application en France depuis une dizaine d’années, et dont les avantages
ont été exposés dans une communication au précédent Congrès.
Je n'insiste pas sur le fait que la méthode maintient le by nul et le bx con-
stant pour tous les couples d'une méme bande, puisque Mr Poivilliers vient d'in-
diquer les avantages de cette façon de faire.
Au sujet du procédé de formation de l’image plastique, j’'indiquerai que,
depuis quatre ans, de très nombreux essais ont été faits pour chercher à améliorer
la précision de l’orientation relative, soit par le mode opératoire, soit par le cal-
cul, en cherchant les corrections à apporter aux éléments déterminés par l’opéra-
teur telles que les parallaxes résiduelles en neuf points soient rendues minima.
Les résultats en furent toujours très décevants, le gain de précision ainsi obtenu
restant toujours très inférieur à celui qui était escompté, et aussi n’étant acquis
qu’au prix d’un alourdissement prohibitif des opérations. Je crois que la princi-
pale raison de cet échec nous a été donnée tout à l’heure par Mr Poivilliers, qui
a en même temps proposé une solution au problème de la correction des défor-
mations accidentelles des faisceaux perspectifs; la méthode proposée par Mr Poi-
villiers vient d’être expérimentée à l’I.G.N. et les résultats ont été fort intéres-
sants, et en particulier extrêmement nets pour des clichés sur film. Cette méthode
va être maintenant appliquée systématiquement pour les travaux de l’I.G.N., et
il est vraisemblable qu’elle pourra permettre l’emploi des films pour des travaux
à plus petite échelle. Les résultats des travaux qui font l’objet de cette commu-
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