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Il est certain que, selon les cas d'espéce (état de réglage de l'appareil, habi-
leté de l'opérateur, qualité des clichés ou de la mission photographique), l'une
ou l'autre de ces catégories peut avoir une influence prépondérante; mais il
pourra n’en être pas de méme pour une autre expérience faite dans des condi-
tions méme trés voisines. Il me parait donc certain que toute méthode de com-
pensation qui ne cherchera pas à séparer ces différentes catégories d'erreurs ne
peut avoir une portée générale.
La méthode utilisée à l’I.G.N. depuis trois ans cherche précisément à faire
une séparation de ces diverses catégories, et j'ai été heureux d'apprendre, à la
séance précédente de cette commission, que l'Institut Géographique Militaire
italien avait, de son cóté, adopté, pour la compensation aérienne solaire, une
méthode basée exactement sur les mêmes principes et tout à fait analogue à
celle que nous avons adoptée nous-mêmes. En fait, pour les travaux courants
destinés à la restitution au 1/40.000, la méthode comprend simplement: une
compensation des erreurs systématiques à caractère permanent, basée sur une
répartition linéaire des écarts en échelle et orientation absolue constatés sur
chacun des couples pour lesquels ces éléments peuvent être déterminés avec cer-
titude, puis une compensation des erreurs accidentelles par simple répartition
linéaire des fermetures en coordonnées constatées après correction des erreurs
systématiques permanentes. Cette compensation est effectuée par bandes isolées.
Cette méthode ne prétend pas être d’une rigueur mathématique absolue;
certaines critiques peuvent lui être faites. En particulier, elle ne tient pas
compte des erreurs systématiques à caractère local qui sont traitées comme des
erreurs accidentelles; c’est pourquoi, dans la pratique, nous ne l'appliquons
qu’à des bandes courtes (5 couples en moyenne sans préparation, encadrés par 2
couples soigneusement préparés au sol); dans ces conditions, l’influence des cas-
sures, s’il en existe, reste dans des limites tolérables. Elle présente d’autre part
l’avantage d’être très simple et rapide (un calculateur ordinaire suit facilement
la cadence d’un appareil de restitution).
Je renvoie à la communication écrite pour tous détails sur cette méthode,
(qui a été employée depuis trois ans pour déterminer le canevas de restitution
d'environ 18.000 km? en terrain accidenté et montagneux, en France et dans
l' Afrique du Nord, le contrôle de ces travaux a pu être fait, pour une partie de
ces régions, par les opérateurs des brigades de complètement sur le terrain, et
aucune erreur importante n’a été relevée. Il est important, d’autre part, de
remarquer que, dans des pays de parcours relativement facile, tels que l’Afrique
du Nord, et pour lesquels le canevas géodésique existant est assez dense et
l’échelle du document cartographique à établir relativement grande, il est sans
intérêt pratique de chercher à augmenter le nombre de couples laissés sans pré-
paration; le parcours de l’ensemble du terrain est en effet toujours nécessaire
pour obtenir une carte complète, et une diminution plus forte de la densité du
canevas à déterminer au sol ne correspondrait pas à une économie sensible.
Mais cette méthode, qui est une méthode de rendement, ne donne pas une
solution suffisante du problème dans le cas où l’on est obligé de pratiquer l’aéro-
triangulation sur des bandes plus longues; l’influence des erreurs systématiques
locales devient alors trop importante et fausse trop gravement les résultats pour
qu’on puisse les négliger. D’autre part, dans le cas d’une bande isolée, le pro-
blème de la localisation et de la correction de ces erreurs est difficile; le mode
opératoire indiqué tout à l’heure par Mr Poivilliers, s’il permet d’atteindre une