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plan de la carte. L'homographie du premier cliché étant définie au moyen de
quatre points connus, on déterminera dans le plan de la carte les points corres-
pondant à quatre points de la zone commune au premier et au deuxiéme cliché.
L'homographie de ce deuxiéme cliché sera donc déterminée sans faire intervenir
de nouveaux points mesurés au sol. On poursuivra de méme pour les photo-
graphies suivantes.
Les contróles s'effectueront comme dans la triangulation radiale".
Mr Blachut (Canada) lit ensuite sa communication sur ,.La méthode des
profils par Radar et son application à la cartographie photogrammétrique". Le
texte anglais intégral est donné dans les Archives. La communication peut se
résumer comme suit.
»Jusqu'à présent, le profil radar a été appliqué à la cartographie de
1.500.000 km? principalement au Canada, mais aussi en Alaska, en Amérique
centrale et en Amérique du Sud.
Le principe en est simple. L'avion volant à altitude constante, la distance
au sol est mesurée par sondage électronique et enregistrée de facon continue.
La position planimétrique de l’avion étant déterminée par photographie, le
profil enregistré peut être transformé en un profil altimétrique du terrain,
quand on aura tenu compte des erreurs inhérentes au procédé. Celles-ci con-
cernent:
1°) La constance de l’altitude de l’avion. Celui-ci est piloté le long d’une sur-
face isobarique. Les écarts à la surface sont indiqués par un anéroïde électro-
nique très sensible. Erreur probable: un mètre.
Les anomalies locales des surfaces isobariques, souvent très importantes au
voisinage du sol, s’atténuent beaucoup avec l’altitude. On volera donc à une
hauteur suffisante.
Les anomalies générales (non parallélisme au géoïde) peuvent être corrigées
par une formule établie par T. J. Henry, ou en employant un point de contrôle
altimétrique en fin de parcours.
2°) La mesure elle-même est sujette à certaines erreurs dues à l’ouverture du
faisceau de sondage (les altitudes mesurés se rapportent à de petites zones du
terrain et non à des points) et à son obliquité. La nature du terrain (plan d’eau
ou surface sèche) ainsi que sa couverture (végétation) influe sur la précision de
la mesure.
Le profil par radar est utilisé en même temps que le levé aérien au moyen
de la chambre Trimetrogon pour la cartographie au 1/500.000 de régions diffi-
cilement accessibles du Canada. Les profils fournissent les cotes entre lesquels
les courbes de niveau, à l'équidistance de 150 m, sont interpolées. Les profils
sont paralléles et distants de 25 km.
En méme temps que ce travail de production, plusieurs milliers de kilo-
mètres de profils expérimentaux ont été levés. En particulier, un profil fermé
de 500 km, avec un seul point d’ajustement. L’erreur moyenne quadratique
d'altitude a été de + 3,7 m et paraît indépendante de la distance.
Un autre profil expérimental fermé, de 500 km, en terrain montagneux, a
été volé en Alaska. Trois vols successifs ont donné des résultats remarquable-
ment concordants. Erreur quadratique moyenne: + 3 m.
Il y a lieu de noter que les altitudes de contróle sont celles de plans d'eau,
dont l’horizontalité et l’homogénéité assurent la précision maxima.