En ce qui concerne le procédé d'aérotriangulation nous avons admis que l'échelle et
les hauteurs se reportaient dans les points nadiraux et que les modèles étaient amenés
en connexion par les points nadiraux.
La plupart des erreurs des éléments d’orientation sont à peine supérieures aux erreurs
moyennes habituelles de l’orientation mutuelle. Seules les erreurs d’inclinaison trans-
versale atteignent des valeurs relativement grandes, par exemple l'erreur o atteint
—5° et +6° dans des modèles voisins.
Les erreurs inhérentes aux points nadiraux sont relativement faibles; elles atteignent
cependant des valeurs susceptibles d’influencer défavorablement une aérotriangulation.
Un effet particulièrement désagréable est exercé par la présence de discordances
brusques altérant l’allure des erreurs; il en résulte, pour la compensation de la trian-
gulation aérienne, un manque de sécurité.
Les solutions de continuité qui se manifestent au droit des points de jonction latéraux
sont, avant tout, celles qui sont dangereuses.
Les discontinuités ou bâillements en direction X sont petits et par conséquent sans
portée pratique. Ceux en direction Y prennent déjà des valeurs plus grandes. Le
bâillement en direction Y atteint au maximum —5 m ; mais dans le modéle contigu
il saute déjà à -|- 3,6 m.
Cependant ce sont les bâillements en Z qui sont les plus dangereux; ils faussent en
effet notablement les altitudes des points de jonction extrêmes. Des bâillements en
altitude inadmissibles se manifestent l’un à côté de l’autre, par exemple +12 m et
— 6 m.
Ce qui frappe c'est aussi le changement continuel de signe; ce sera particuliérement
le cas pour les bâillements causés par des parallaxes latérales. En pratique on observe
souvent que les bâillements changent de signe quand on passe de la «base interne»
à la «base externe». On attribue le plus souvent ce phénomène à des erreurs instru-
mentales. Il est cependant probable que de tels báillements, de sens opposés pour deux
modèles voisins, sont causés en première ligne par du retrait de la pellicule.
L'erreur d’échelle varie aussi de modèle à modèle irrégulièrement et de façon relative-
ment forte. Elle donne lieu à des erreurs qui ne sont pas très fortes; mais les erreurs
sur les coordonnées des points de jonction révèlent des écarts sensibles d’allure dis-
continue.
L’exemple traité montre que des erreurs notables ne se présentent pas dans chaque
modèle; cependant des variations assez brusques se manifestent toujours à nouveau,
après qu’on a restitué quelques modèles, et rompent la continuité des surfaces d’erreurs
lesquelles sont déterminantes pour la compensation précise des aérotriangulations.
Il suffit que dans un ruban quelques clichés seulement révèlent une forte déformation
du film: la continuité de la bande est rompue et la précision des points de jonction
notablement diminuée.
Il résulte donc clairement de ces recherches que l’on ne peut pas encore exécuter des
aérotriangulations donnant toutes garanties avec du film; il faut par conséquent utili-
ser des plaques pour ces prises de vues.
On peut en outre affirmer que, jusqu'ici, aucun film ne donne réellement satisfaction ;
pour s'affranchir des propriétés déformantes du film il faut avoir recours à des plaques
en verre.
Imprimé en Suisse