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Si, en effet, la Photogrammétrie n'est qu'un procédé nouveau mis à la
disposition du cartographe, l'emploi de ce procédé a permis d'envisager et
de réaliser la couverture aérienne systématique de trés vastes régions.
La photographie aérienne stéréoscopique telle qu'elle est généralement
réalisée constitue certes un moyen d'établissement de la carte, mais aussi
une documentation d'une valeur essentielle, utilisable soit comme complé-
ment de la carte si elle est levée, soit comme document de remplacement de
la carte là oà elle n'existe pas.
ll semble inutile d'insister sur ce róle extra-topographique de la photo-
graphie aérienne, dont l'importance va sans cesse croissant, ce qui a justifié
pour la première fois au VII° Congrès de Washington la création d’une com-
mission traitant spécialement des questions d'interprétation et d'exploitation
des photographies pour de nombreuses sciences appliquées, et des techniques
trés diverses.
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La couverture photographique d'un territoire pour étre considérée
comme un premier document cartographique doit satisfaire à des conditions
analogue à celles d'une carte réguliére :
— échelle homogéne donc emploi exclusif de photographies à axe
vertical;
— couverture stéréoscopique et totale de tout le territoire;
— entretien périodique et mise à jour de cette couverture;
conditions de prise de vues et matériels autorisant l'exploitation des
photographies pour l'établissement des levés réguliers.
De telles couvertures photographiques sont extrêmement difficiles à
réaliser dans de bonnes conditions; elles ne peuvent être menées à bien que
par des équipages extrêmement entraînés. L'Institut Géographique National
s'est orienté depuis avant la guerre vers la spécialisation du personnel et du
matériel volants affectés à ces travaux. En 1938, le Service Géographique de
l'Armée, — auquel l'L.G.N. devait succéder — avait déjà constitué une
escadrille spécialisée dont le róle exclusif était la prise de photographies
aériennes. Ces principes ont été maintenus et développés au cours des dix
dernières années, dans la constitution du groupe des Escadrilles Photogra-
phiques qui est entièrement sous la direction technique et aux ordres de
l'Institut Géographique National.
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